Messages : 1079 Date d'inscription : 10/10/2009 Age : 49 Localisation : St Ouen
Sujet: PETROLE & MAREES NOIRES Mer 28 Avr - 17:54
PETROLE & MAREES NOIRES
Depuis samedi, du pétrole s'échappe de la plateforme de forage qui a sombré cette semaine dans le golfe du Mexique. Une nappe de pétrole de 32 km sur 32 km est observable à une soixantaine de km des côtes de la Louisiane.
Marée noire au large de la Louisiane après l'explosion d'une plateforme pétrolière
Citation :
AFP - Du pétrole s'échappe de la plateforme pétrolière qui a explosé mardi au large des Etats-Unis avant de sombrer dans les fonds marins du Golfe du Mexique deux jours plus tard, ont annoncé le groupe pétrolier britannique BP et les gardes-côtes. "Selon nos estimations, mais ce ne sont que des estimations, les fuites de pétrole représentent 1.000 barils par jour", a déclaré Ron Rybarczyk, porte-parole de BP, le locataire de la plateforme. A titre de comparaison, la plateforme nommée "Deep Water Horizon" contenait 2,6 millions de litres de pétrole et extrayait 8.000 barils de pétrole par jour, soit près de 90.000 litres, avant l'accident. "C'est une fuite importante", a averti le porte-parole des gardes-côtes Erik Swanson. "Nous déployons un dispositif adapté à une fuite importante même si nous sommes encore en train d'évaluer son ampleur". Une nappe de pétrole de 32 km sur 32 km était observable à une soixantaine de km des côtes de la Louisiane (sud des Etats-Unis), selon un communiqué commun diffusé samedi par BP, Transocean, l'entreprise à qui appartient la plateforme, les gardes-côtes et le service fédéral de gestion des minéraux. Jeudi les gardes-côtes avait évoqué une nappe "importante" de pétrole s'étendant sur une superficie de 1,6 km de large et 8 km de long avant d'assurer qu'il n'y avait pas de fuite de pétrole de la plateforme. Vendredi, un robot dépêché dans les fonds marins pour inspecter la plateforme n'avait pas identifié de fuites. Mais samedi un autre robot a détecté deux fuites dans le conduit qui relie la source de pétrole à la plateforme elle-même, a expliqué Ron Rybarczyk. BP est en train de faire son choix entre deux options pour mettre fin à cet écoulement. L'une consiste à utiliser du matériel pré-existant sur la plateforme pour colmater les brèches. L'autres qui nécessite plus de temps consiste à injecter du ciment dans le conduit concerné par les fuites. Parmi les 126 personnes qui se trouvaient à bord de "Deep Water Horizon" au moment de l'explosion suivie d'un important incendie, 17 ont été blessées, dont quatre sont dans un état critique, et 11 ont disparu.
Les garde-côtes craignent "une des pires marées noires" de l'histoire américaine
Citation :
AFP - La crainte d'une vaste pollution en mer restait vive mercredi aux Etats-Unis, les garde-côtes n'excluant pas "une des pires marées noires de l'histoire" si la fuite émanant de la plateforme qui a sombré dans le golfe du Mexique n'était pas colmatée. "Je vais être franche. Les efforts de BP (le groupe pétrolier britannique qui exploitait la plateforme, ndlr) pour colmater les fuites n'ont pas abouti pour le moment", a dit le contre-amiral Mary Landry lors d'une conférence de presse. La plateforme a coulé jeudi dernier non loin des côtes américaines après une explosion et un incendie survenus le 20 avril au soir. Une semaine après l'accident, onze personnes étaient toujours portées disparues et les chances de les retrouver quasi nulles.
Selon BP, les fuites libèrent environ 159.000 litres de brut par jour. La plateforme, nommée "Deep Water Horizon", propriété de la société Transocean, contenait 2,6 millions de litres de pétrole et extrayait près de 1,27 million de litres par jour. La nécessité d'arrêter la fuite est d'autant plus pressante qu'une nappe de pétrole de 965 km de circonférence se trouvait à une trentaine de kilomètres des côtes de la Louisiane, berceau d'un écosystème fragile composé de nombreux oiseaux aquatiques. Les autorités seraient prêtes en dernier recours à mettre le feu à cette nappe. Des responsables ont en effet déclaré qu'ils envisageaient de brûler de manière contrôlée le pétrole qui serait contenu par des barrages gonflables pour protéger le littoral bien qu'une telle opération et la pollution atmosphérique qu'elle entraînerait posent elles-mêmes des problèmes environnementaux. L'arrivée d'une marée noire sur la Louisiane pourrait avoir un "impact énorme", a prévenu une spécialiste de l'environnement de cet Etat, Wilma Subra. "La nappe commencera par toucher les crustacés, les parcs d'huîtres et les poissons", a-t-elle affirmé, soulignant que "40% des fruits de mer consommés aux Etats-Unis" provenaient de Louisiane.
Une industrie à risques
3 juin 1979 La plate-forme mexicaine Ixtoc 1 explose dans le golfe du Mexique après un embrasement du pétrole. Entre 500 000 et 1 million de tonnes de brut sont déversées dans la mer.
27 mars 1980 La plate-forme Alexander-Kielland se retourne en mer du Nord, après le détachement d'un de ses cinq pieds de soutien, tuant 123 personnes.
6 juillet 1988 Une fuite de gaz suivie d'une explosion engloutit la plate-forme Piper-Alpha, en mer du Nord, exploitée par Occidental Petroleum. L'accident fait 167 morts et entraîne une révision des normes de sécurité.
15 mars 2001 Trois explosions font dix morts sur la plate-forme géante P-36 de la compagnie brésilienne Petrobras, au large de Rio. Elle coule le 20 mars, libérant 1,5 million de litres de brut.
JB Admin
Messages : 1079 Date d'inscription : 10/10/2009 Age : 49 Localisation : St Ouen
Sujet: Re: PETROLE & MAREES NOIRES Dim 31 Oct - 22:20
Le pétrole de BP refait surface
Citation :
On se demandait où avaient bien pu disparaître les milliers de litres de pétrole déversés des jours durant dans le Golfe du Mexique après l'explosion de la plateforme de BP... Contrairement à ce que les autorités américaines affirment, le pétrole n'a pas été entièrement nettoyé et il refait d'ailleurs son apparition en surface.
En tout, ce sont plus de 800 millions de litres de pétrole (au minimum) qui se sont déversés dans le fond du golfe du Mexique, une réalité que le gouvernement américain préfère ne pas regarder en face... Il y a trois jours, les gardes côte américains déclaraient d'ailleurs fièrement: "tout est quasi nettoyé!".
Seulement voilà, dans les faits, la situation est tout autre et des taches de pétrole longues de plusieurs centaines de mètres et tout aussi larges sont remontées à la surface le long des côtes de la Louisiane, dans les environs de West Bay.
Une masse énorme de pétrole se dirige donc vers une réserve où les oiseaux migrateurs viennent passer les mois d'hiver. Face à la situation, les capitaines des bateaux de pêche ont essayé de faire réagir BP et les autorités américaines, mais personne ne semble vouloir réagir.
Le photographe du journal Times-Picayune, de La Nouvelle-Orléans, a donc décidé de dévoiler ses clichés dans un article dénonçant cette marée noire toujours présente et tout autant destructrice. On est donc loin d'avoir "tout nettoyé".
La colère de la population locale ne décroît pas face aux déclarations mensongères des autorités. En attendant, les habitants continuent de voir des boules de goudron souillés leurs plages, sans oublier que plusieurs couches de sable restent imbibées de pétrole. Si on ajoute les dégâts causés à la faune - la marée noire aurait causé la mort d'un cinquième des jeunes thons rouge - on ne peut que constater que la pire marée noire au monde n'a pas fini de faire parler d'elle. (ca) 25/10/10 09h30
C’est la dernière trouvaille de l’industrie pétrolière : le gaz de shale, aussi appelé gaz de schiste en français. L’exploitation de ce gaz non conventionnel fait un carton en Amérique du Nord. En dix ans, le nombre de puits produisant ce gaz au Texas est ainsi passé de 523 à 6.200 ! La prospection bat son plein, de l’estuaire du Saint-Laurent au Canada à la chaîne des Appalaches aux États-Unis. L’Europe devrait y venir. « Total vient d’obtenir un permis d’exploration dans la région de Montélimar. Des permis ont aussi été pris en Suède par Shell, en Allemagne par ExxonMobil, en Pologne par presque tous les majors ainsi qu’en Lituanie », explique un géologue de l’IFP énergies nouvelles (ancien Institut français du pétrole) au printemps 2010. Le « permis de Montélimar » octroyé à Total au printemps 2010 par arrêté ministériel s’étend sur une zone de plus de 4.000 km2 allant du sud de Valence au nord de Montpellier, incluant le Parc national des Cévennes (voir la carte en fin d’article).
Le gaz de shale crée de vives polémiques et défraie la chronique outre-Atlantique. Plus le débat sur cette nouvelle énergie avance, plus la population s’y déclare opposée. C’est le cas d’un Québécois sur deux selon un sondage réalisé mi-octobre. Sous la pression de mobilisations citoyennes, l’État de New York vient de voter, ce 30 novembre, un moratoire sur son extraction. Pourtant, les gisements présents pourraient rendre le Canada et les États-Unis beaucoup moins dépendants des importations de gaz liquéfié. « Les réserves mondiales représenteraient plus de quatre fois les ressources de gaz conventionnel. De quoi, si on arrivait à les exploiter, changer la donne de la géopolitique gazière », avance le géologue Roland Vially, de l’IFP. Est-ce vraiment une bonne nouvelle ?
Des forages près des villes et villages
De quoi s’agit-il ? Le gaz de shale est du gaz naturel enfermé en petite quantité dans des roches et sédiments argileux. La hausse du prix des hydrocarbures commence à rendre son exploitation rentable. Car ce gaz étant dispersé sur de grandes surfaces, il nécessite une méthode d’extraction coûteuse. Le forage doit se faire horizontalement sous les couches sédimentaires. De grandes quantités d’eaux, agrémentées de produits chimiques, doivent être injectées pour disloquer la roche et libérer ainsi le gaz, ensuite récupéré. Cet engouement pour ces nouvelles extractions pose bien sûr de nombreuses questions environnementales et sociales.
« Au Québec, les gaz de shale sont situés dans la vallée du Saint-Laurent, la région la plus peuplée. Le sous-sol appartient à l’Etat. Une fois qu’il a donné les droits de forage et d’exploration à une compagnie, le propriétaire du terrain ne peut plus vraiment s’y opposer. Dans les villages, dans les campagnes, la population a ainsi vu arriver des foreuses, des gros engins. Personne n’est insensible », décrit Normand Mousseau, spécialiste canadien des questions énergétiques, interrogé par Basta !. Pour produire du gaz de shale, le réseau d’extraction doit être dense, avec un puits tous les 500 m…
Absence d’encadrement
« Nous parlons de régions peuplées où une explosion liée au gaz à proximité d’un village ou d’une zone résidentielle aurait bien plus d’impacts que sur un gisement off-shore. De même, le transport de ce gaz, que ce soit par camion ou autre moyen de transport, s’effectuerait dans des zones assez densément peuplées. L’ensemble de ces risques doivent être mesurés, évalués et gérés. Et en fonction de cette évaluation, des choix démocratiques doivent être pris », poursuit le Québécois. Or, pour le moment, cette évaluation n’a pas vraiment eu lieu, et la réglementation ne suit pas, ni au Canada, ni aux États-Unis.
Cette ruée gazière inquiète même d’anciens responsables de l’industrie pétrolière. « Avec le gaz de shale, les activités de l’industrie n’ont jamais été aussi proches de zones habitées », déplore l’ancien vice-Président de Mobil Oil, Lou Allstadt. Il s’est publiquement ému cet été de la faiblesse des réglementations encadrant les nouveaux forages dans l’État de New York suite à un incident qui s’est produit en Pennsylvanie « très similaire à l’accident du golfe du Mexique ». La trop forte pression dans le puits de forage y a provoqué une explosion, entraînant des déversements toxiques pendant 15 heures. « Heureusement il n’y avait pas de maison à proximité », précise Lou Allstadt. Dans le cas du Québec, Normand Mousseau souhaite également un moratoire en attendant une véritable évaluation des risques et une réglementation conséquente. « Il ne faut pas laisser aux compagnies privées le soin de définir les risques à prendre et encore moins comment les gérer. »
Des produits toxiques par centaines
Les méthodes d’extraction requises – la fragmentation hydraulique (animation Web proposée par Owni.fr)] – sont également très polluantes. Le 4 septembre, quatre chercheurs états-uniens ont publié la liste des produits chimiques qui, ajoutés à l’eau, servent à briser le roc [1]. Ils ont identifié 944 produits utilisés par l’industrie. On ne connaît pas la composition de la moitié d’entre eux… Dans les 353 molécules clairement identifiées, une bonne partie (entre 37% et 52% des molécules) affecte les systèmes nerveux, immunitaire, rénal ou cardiovasculaire. Un quart sont cancérigènes. La plupart peuvent contaminer les eaux [2].
De tous les produits utilisés dans la fracturation hydraulique des roches, le sel est désigné comme l’ennemi numéro un. Les acides se dissiperaient dans le sous-sol au contact d’autres minéraux. Lors cette réaction, des sels se formeraient et s’ajouteraient aux sels présents à l’état naturel. Les concentrations seraient particulièrement élevées dans les eaux récupérées, soit près de 10.000 parties par million, un niveau équivalent à l’eau saumâtre des estuaires. Cela peut nuire aux réserves d’eau douce environnantes comme au traitement de ces eaux usées.
CO2 : pire que le pétrole, pas mieux que le charbon
Si, malgré tout, les exploitations de gaz de shale dévastent un peu moins l’environnement que l’extraction des sables bitumineux, leur propagation risque d’aggraver le dérèglement climatique. Comparée au charbon ou au pétrole, la combustion de gaz naturel génère moins d’émissions de CO2. Mais selon une évaluation préliminaire faite par des chercheurs de l’Université de Cornell (New York) [3], les multiples forages nécessaires à l’extraction du gaz de schiste produisent des émissions plus importantes que l’exploitation pétrolière conventionnelle.
L’étude cumule l’ensemble des émissions liées à la filière, de l’exploration à la combustion du méthane, en passant par le forage et les inévitables fuites. Résultat : 33 grammes équivalents CO2 pour le gaz de shale, contre 20,3 grammes pour le diesel ou l’essence, pour la même quantité d’énergie produite. « Il semble probable que son utilisation soit beaucoup moins attrayante que celle du pétrole et elle n’est pas significativement meilleure que l’utilisation du charbon en ce qui a trait au réchauffement du climat », conclut l’étude.
Total s’est engagé à investir près de 40 millions d’euros dans la première phase d’exploration en France, autour de Montélimar et de Nîmes. Alors, prêt à accueillir le gaz de shale ?
Ivan du Roy, avec Maxime Combes
L’étendue du permis de Montélimar octroyé à Total (source) : Notes
[1] Etude des chercheurs Colborn, Kwiatkowski, Schultz et Bachran, International Journal of Human and Ecological Risk Assessment
[2] Seulement 353 ont un code officiel du Chemical Abstract Service, une initiative de la Société américaine de chimie. Dans le détail, sur ces 353 molécules connues, 52% affectent le système nerveux, 40%, le système immunitaire, 40%, le système rénal, et 46%, le système cardiovasculaire. Le quart sont cancérigènes et mutagènes ; 37% peuvent affecter le système endocrinien qui régularise la chimie corporelle ; et 40% ont des impacts reconnus sur l’environnement. Plus du tiers, soit 37%, sont volatiles et la plupart peuvent évidemment contaminer les eaux (source : Le Devoir au Québec).
[3] Étude de l’Université Cornell, sous la direction du professeur Robert Howart, dans le cadre de l’évaluation globale de la filière des gaz de shale de l’Agence de protection de l’environnement aux États-Unis.
JB Admin
Messages : 1079 Date d'inscription : 10/10/2009 Age : 49 Localisation : St Ouen
Le débat sur l'extraction de gaz de schiste par fracturation hydraulique gagne la France
Solution énergétique miracle ou danger pour les populations, chacun donne sa version...
Citation :
Etes-vous familiers avec la fracturation hydraulique? Cette technique consiste à creuser un conduit et à y injecter un cocktail d'eau, de sable et de produits chimiques à haute pression pour créer des failles artificielles dans le sous-sol. Du gaz naturel, prisonnier de la roche, est ainsi libéré et de nouveaux gisements exploités. La méthode est utilisée depuis près de 60 ans. Mais de récents progrès permettent de creuser plus profond –jusqu'à 3.000 mètres, très loin sous la nappe phréatique– et surtout horizontalement, parfois sous des zones habitées. Avec des conséquences encore mal mesurées. En 2010, une dizaine de permis d'exploration ont été accordés en France. «En tout opacité et sans débat public», regrette Corinne Lepage dans une tribune publiée par Rue89, lundi. «Il n'y a jamais eu de débat à l'Assemblée nationale sur l'intérêt et la nécessité d'exploiter le gaz de schiste en France. Ces permis de prospection ont pourtant été accordés sur de vastes territoires aux écosystèmes parfois fragiles», renchérit José Bové dans une interview à Midi Libre, mardi.
Les Etats-Unis vivent une véritable course au gaz de schiste. Le pays est devenu en 2009 le premier producteur mondial de gaz naturel, devant la Russie, bien aidé par le boom de la fracturation hydraulique (ou «frac'ing) en VO). Le refrain de l'industrie est bien huilé: la technique est sûre, propre et permet d'être moins dépendant du pétrole étranger. Une douce mélodie aux oreilles des politiciens. Sous la houlette de Dick Cheney, vice-président pendant huit ans et ancien PDG d'Halliburton, l'un des géants américains du pétrole, de nombreuses entreprises ont pu prospérer dans un système largement dérégulé. En 2005, la loi sur l'énergie a exempté la fracturation hydraulique des régulations du Clean Water Act. Les entreprises n'étaient alors même pas contraintes de révéler au public l'intégralité des produits chimiques présents dans le liquide de fracturation utilisé, pour protéger leurs secrets industriels. Et puis est arrivé le documentaire GasLand, récompensé à Sundance. Josh Fox a parcouru les Etats-Unis, notamment à la rencontre de ces habitants qui ont accepté de louer leurs terres pour installer des puits. L'industrie pétrolière paie jusqu'à 10.000 dollars par hectare. Eau marron ou inflammable, maladies inexpliquées, animaux qui meurent... Le portrait à charge interpelle. Suffisamment pour que plusieurs Etats instaurent des moratoires, demandent des recherches supplémentaires sur les risques et poussent les entreprises à publier la liste des produits chimiques utilisés. L'industrie, elle, explique qu'il s'agit d'incidents isolés et se décharge souvent sur des ouvriers locaux qui n'auraient pas respecté les normes de sécurité, notamment au niveau des caissons isolants.
Qui a raison? Difficile de trancher. Du coup, l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a lancé la première étude globale à l'échelle nationale, au printemps dernier, reconnaissant que les choses avaient «beaucoup changé» depuis son rapport vite expédié en 2004. Ses conclusions seront sans doute scrutées de près, même en France. Philippe Berry
JB Admin
Messages : 1079 Date d'inscription : 10/10/2009 Age : 49 Localisation : St Ouen
Neste Oil élue entreprise la plus irresponsable de l’année
Citation :
C’est le genre de distinctions que les entreprises ne souhaitent pas se voir décerner. Depuis dix ans, en marge du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, les Public Eye Awards récompensent les firmes les plus irresponsables tant sur le plan écologique que social. Cette année, c’est la compagnie pétrolière finlandaise Neste Oil qui s’est vu remettre, vendredi, le prix de la honte du public, le People’s Award, octroyé par le vote de plus de 53 000 internautes. Le prix du jury, le Global Award, a, quant à lui, été remis à l’entreprise minière sud-africaine AngloGold Ashanti, après le vote de six experts de Greenpeace et de la Déclaration de Berne, les deux ONG coordinatrices de ce “contre-sommet critique”. Présentation de cet anti-classement de six entreprises.
La lauréate, c’est donc Neste Oil, une compagnie pétrolière bien plus discrète que les majors du secteur, que sont ExxonMobil, Shell, ConocoPhillips, Total ou la désormais célébrissime BP. Avec 17 000 votes, l’entreprise finlandaise a donc accompli l’exploit de ravir la première place du prix du public à sa concurrente britannique, à l’origine de la pire catastrophe naturelle de l’histoire des Etats-Unis. C’est que Neste Oil a du potentiel. L’entreprise est en effet à l’origine d’une marée noire d’un autre genre, celle que provoque une déforestation galopante qui brûle chaque jour davantage de forêts tropicales primaires. Car, avec 2,5 millions de tonnes d’huile de palme consommées, la compagnie devrait devenir, l’an prochain, le principal producteur d’agrocarburants du monde, avec son produit phare, le Neste Green diesel. Une appellation trompeuse puisqu’il s’agit d’un diesel à base d’huile de palme. En même temps que Neste Oil augmente sa capacité de production à Rotterdam et à Singapour, son principal fournisseur – IOI – a doublé la surface de ses plantations d’huile de palme et contribue donc activement à la déforestation. Un phénomène responsable de la destruction de l’habitat de peuples indigènes et d’espèces animales ainsi que de la moitié des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Sans compter que la production de cette huile requiert des produits chimiques qui empoisonnent l’eau, la terre, la faune, la flore et les habitants.
Le deuxième bonnet d’âne du développement durable, avec 13 000 votes, revient, vous vous en doutez, à BP, que l’on ne présente plus. A son actif : 11 morts lors de l’explosion de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon, le 20 avril 2010, plus de 800 millions de litres de pétrole répandus dans le golfe du Mexique pendant quatre-vingt-sept jours et des décennies nécessaires à la régénération de la faune et de la flore environnantes. Le stimulus nécessaire à une prise de conscience écologique ? Que nenni ! Au contraire, BP est même passée à la vitesse supérieure dans l’exploitation de pétrole à haut risque. En décembre, elle s’est ainsi lancée dans l’extraction des sables bitumineux canadiens, des résidus de pétrole présents dans les roches superficielles sous forme d’un bitume très visqueux et lourd, aggloméré avec du sable ou du schiste. Leur exploitation s’avère très coûteuse et surtout extrêmement polluante. A leur actif : destruction de forêts primaires, pollution des sols, de l’air et des nappes phréatiques, consommation considérable d’électricité, d’eau et de carburant. Au total, selon Greenpeace, de son extraction à sa consommation, ce pétrole émet cinq fois plus de gaz à effet de serre que le pétrole conventionnel. BP, Beyond Petroleum !
On passe maintenant dans la tranche des petits joueurs, qui n’ont pas dépassé la barre des 10 000 votes. Phillip Morris se voit crédité de 8 000 votes pour une affaire touchant à la santé publique : l’entreprise a ainsi porté plainte auprès d’une instance de la Banque mondiale contre l’Uruguay et sa loi antitabac. “Le chiffre d’affaires cumulé des multinationales du tabac est deux fois plus élevé que le PIB de l’Uruguay. Cette relative faiblesse a forcé le pays à faire une concession : une réduction de la taille des messages de prévention de 85 % à 65 % de la surface des paquets de cigarettes”, expliquent les associations organisatrices du prix. L’Uruguay n’est toutefois pas le seul à s’être fait enfumer. Si les Public Eye Awards ne portaient pas seulement sur une mauvaise pratique en particulier mais sur le comportement de l’entreprise de manière générale, les ONG auraient pu pointer les ravages environnementaux de la culture du tabac. Chaque année, ce sont en effet plus de 200 000 hectares de forêts primaires qui partent en fumée dans les pays en développement, particulièrement en Afrique, où le rythme de la déforestation est dix fois plus important dans les régions tabacoles que sur l’ensemble du continent.
La quatrième récompense du public (6 000 votes) ainsi que le prix du jury reviennent à la compagnie minière AngloGold Ashanti, qui extrait de l’or au Ghana. Une entreprise plus regardante sur le nombre de carats de ses pépites que sur ses conséquences sur l’environnement et les conditions de travail de ses salariés. “La production de 30 kg d’or entraîne quotidiennement l’extraction, le broyage et le traitement au cyanide de près de 6 000 tonnes de roches. Les déchets miniers hautement toxiques qui en résultent sont stockés dans des lacs et polluent les fleuves et les sources d’eau potable ainsi que tous ceux qui en dépendent. De plus, le personnel de sécurité des mines s’est rendu coupable de torture et d’avoir lâché les chiens sur des personnes ’suspectes’, entraînant plusieurs décès, détaillent les ONG. Cette entreprise combine donc des mauvaises pratiques écologiques et sociales.”
En queue de peloton, deux entreprises se disputent la dernière place : Foxconn (4 700 votes) et Axpo (4 300 votes). La première, l’entreprise d’électronique taïwanaise, qui produit des composants informatiques pour Apple, Dell, HP ou encore Nintendo, est devenue célèbre pour les mauvaises conditions de travail dans ses usines, qui ont poussé 18 employés au suicide en 2010. La seconde, distributeur d’énergie suisse, se procure en toute discrétion de l’uranium auprès de l’usine de retraitement de Maïak, en Russie, l’un des endroits les plus irradiés du monde. “Les eaux usées chargées en déchets radioactifs sont directement déversées dans la rivière Tetcha ou sont stockées dans des bassins à ciel ouvert. Les taux de cancer et de fausse couche sont extraordinairement élevés au sein de la population locale, et de nombreux enfants sont lourdement handicapés”, assurent les associations.
Si dans ce genre d’anti-récompenses, comme pour les prix Pinocchio décernés par Les Amis de la Terre, l’humour et la dérision sont de mise, les organisateurs n’en sont pas moins un brin défaitistes. “Depuis dix ans que nous organisons ces prix, ce sont toujours les mêmes entreprises qui sont nommées. Elles ressentent le poids de la société civile mais n’en changent pas moins leurs pratiques”, déplore Bruno Heinzer, coordinateur des Public Eye Awards pour Greenpeace.
JB Admin
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Nigeria: la pollution pétrolière exigerait le plus vaste nettoyage au monde
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L'ONU a estimé jeudi que l'ampleur de la pollution pétrolière dans le sud du Nigeria, après 50 ans d'extraction de brut, était telle qu'elle pourrait nécessiter l'opération de nettoyage la plus vaste jamais réalisée au monde.
Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a mené durant deux ans «une évaluation sans précédent» de l'étendue et de l'impact de la pollution dans l'Ogoniland, au coeur du delta du Niger, la région pétrolifère du premier producteur de brut d'Afrique. «La restauration environnementale de l'Ogoniland pourrait bien être l'exercice de nettoyage de pétrole le plus vaste et le plus long jamais réalisé dans le monde si l'on veut ramener à un état entièrement sain l'eau potable, les sols, les criques et les écosystèmes importants tels que les mangroves, qui sont contaminés», selon un communiqué du PNUE qui a présenté l'étude jeudi à Abuja. Ce nettoyage complet pourrait prendre 25 à 30 ans, selon l'agence de l'ONU.
Elle a notamment préconisé la création d'un fonds spécial pour l'Ogoniland et suggéré que les compagnies pétrolières et le gouvernement nigérian y injectent un milliard de dollars. «Dans au moins dix communautés Ogoni, où l'eau potable est contaminée avec des niveaux élevés d'hydrocarbures, la santé publique est sérieusement menacée», relève le PNUE. Il précise que l'une de ces communautés est située a proximité d'un oléoduc de la compagnie pétrolière nigériane (NNPC).
L'Ogoniland est quadrillé d'oléoducs et jonché de puits et autres installations pétrolières et les défenseurs de l'environnement dénoncent depuis des années l'impact environnemental de l'exploration de brut. Parmi les nombreuses majors opèrent dans le delta du Niger, le géant anglo-néerlandais Shell est la plus ancienne et la plus importante. La compagnie, qui n'a pas souhaité réagir immédiatement à l'étude, fut contrainte de quitter l'Ogoniland en 1993 après des violences liées à la pauvreté et alors que beaucoup d'habitants ont dénoncé des dégâts environnementaux.
Selon les défenseurs de l'environnement, la pollution liée au pétrole a ravagé l'Ogoniland et détruit les moyens de subsistance d'une population vivant essentiellement de la pêche et de l'agriculture. La question de l'attribution de la responsabilité de la pollution est épineuse. De nombreux activistes dénoncent la négligence des groupes pétroliers. Shell a souvent affirmé que la plupart des fuites sont causées par des activités illégales telles que le vol de brut, prélevé directement sur les oléoducs, et le raffinement clandestin.
Le PNUE relève que «le contrôle et l'entretien des installations pétrolières dans l'Ogoniland demeure inadéquat: les propres procédures de Shell Petroleum Development Company n'ont pas été respectées, conduisant à des problèmes de santé publique et de sécurité». Amnesty International a estimé jeudi dans un communiqué que l'étude prouvait que «Shell a eu un impact terrible au Nigeria et s'en est sorti en niant cela des décennies durant». Le groupe a «systématiquement échoué» à nettoyer ses fuites de pétrole, selon l'ONG. Amnesty dénonce aussi «le grave échec du gouvernement nigérian à réguler et contrôler les compagnies telles que Shell». Le président Goodluck Jonathan, premier dirigeant issu du delta du Niger, a assuré après avoir reçu l'étude, que son gouvernement allait «discuter avec Shell et d'autres compagnies (...) ainsi que les agences gouvernementales compétentes pour voir comment nous pouvons gérer ce rapport».
Le Mouvement pour la survie du peuple Ogoni (Mosop) a estimé jeudi que le gouvernement devait «révoquer la licence de Shell en raison des ravages provoqués dans l'Ogoniland».
JB Admin
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Théories du complot / Nouvel Ordre Mondial / Eveil des consciences
Lun 20 Sep - 12:01 par JB
Cet article va être d’une grande utilité pour ceux qui veulent faire la part des choses entre le vrai et le faux à propos du nouvel ordre mondial. Ce terme particulier qui revient très souvent, mais il y a encore quelques années était relativement secret et rarement prononcé en public :
Citation :
Le Faux Nouvel Ordre Mondial
C’est le nouvel ordre mondial qui est visible. C’est celui que le …
1- L’électricité à usage domestique est gratuite !
2- L’eau à usage domestique est gratuite !
3- Le prix d’un litre d’essence est de 0,08 EUROS !
4- Le coût de la vie en Libye est beaucoup moins élevé que celui qui prévaut en France. Par exemple, le prix d’une demi baguette de pain en France est d’environ 0,40 Euros , tandis qu’en Libye il est de …
Quelle révolution ? On n’en entend parler nulle part. Une rapide recherche google ne donne rien du tout, aujourd’hui, ni en associant le mot « révolution », ni même « crise », où l’on ne trouve que des détails sur la crise financière, effectivement à l’origine de cette révolution, qui a eu lieu en 2008, dans ce pays d’à peine plus de 300 000 …
L'écologie, ce n'est pas QUE des mauvaises nouvelles...
Des convois nucléaires cachés, une nouvelle marée noire en Iran, le réchauffement accéléré de l'océan Arctique, une sécheresse exceptionnelle en Amazonie...Greenzer est, malheureusement, rarement porteur de bonnes nouvelles. Pour remédier à ce pessimisme ambiant et histoire de ne pas oublier qu'il n'est jamais trop tard pour …
Depuis samedi, du pétrole s'échappe de la plateforme de forage qui a sombré cette semaine dans le golfe du Mexique. Une nappe de pétrole de 32 km sur 32 km est observable à une soixantaine de km des côtes de la Louisiane.
Marée noire au large de la Louisiane après l'explosion d'une plateforme …
L'UNICEF, organisation des Nations unies
Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (ou Unicef, United Nations Children's Fund en anglais) est une agence des Nations unies (ONU) consacrée à l'amélioration et à la promotion de la condition des enfants. Son nom était originellement United Nations International Children's Emergency Fund, dont elle a conservé l'acronyme. Il a …
294 attentats en Europe en 2009, 1 attribué au terrorisme islamiste
La peur du terrorisme islamiste sur le Vieux Continent est inversement proportionnelle à sa réalité: c'est l'un des enseignements de la première enquête sur le sujet de l'agence Europol.
Citation :
Le premier rapport annuel sur le terrorisme de la toute jeune, et très sérieuse, agence intergouvementale Europol vient d'être rendu …
Suite à la publication, en 2007, de LA STRATÉGIE DU CHOC écrit par Naomi Klein, deux réalisateurs décident de tourner ce documentaire à l'aide de nombreuses images d'archive.
Le texte original reprend la méthode de « traitement de choc » de l'économiste Milton Friedman qui disait qu'après une crise, il fallait, aux hommes politiques, imposer immédiatement des …