RELIGIONS & CROYANCES

Rendre à l’homme ce qui n’appartient pas à Dieu

Pour les croyants, à l’origine de tout il y a Dieu.
Puis il y a les révélations que Dieu a faites aux hommes.
Puis il y a les interprétations que les théologiens ajoutent aux révélations que Dieu a faites aux hommes …
Etc. …

Au XXIe siècle, les dogmes sont anachroniques. Alors est-ce que les membres des communautés, croyants, pratiquants, sont prêts à admettre :

Pour les chrétiens, que le dogme de la Trinité décrété en 325 est une décision humaine et non divine ;
Pour les musulmans, que le dogme du Coran « incrée » décrété par Ibn Hanbal vers 860 est une décision humaine et non divine ;
Etc.

Car toute l’Histoire des Religions est riche de tels faits, de confusions entre foi, certitudes et réalités.

Se démarquant des cultes plus anciens (notamment de ceux qui vénéraient la "grande déesse"), lorsque les cités se sont développées et que les premiers royaumes se sont constitués après le néolithique, depuis leurs origines jusqu'à aujourd'hui, quel est l'un des points communs avec les principales religions (bouddhisme, christianisme, confucianisme, hindouisme, islam, judaïsme, taoïsme) ?

... le mépris de la femme, son abaissement, le dénigrement de son corps et de son esprit !

Entre la mysogynie présente dans les textes fondateurs d'une part, puis les lectures machistes et instrumentalisations des religions d'autre part (puisque les personnes Jésus et Mohamed eux sont au contraire considérés comme des figures universelles du féminisme), aux violences encore actuelles (lapidation, bûcher, excision, ...), qu'est-ce qui fait que la femme soit aussi massacrée (au sens propre et figuré) par l'homme ???

Le Nouveau Testament n'est pas homogène ni cohérent. Par son style et ses références, l'Apocalypse est issue d'une culture juive. A distinguer des écritures de culture hélléniste comme celles de Paul. Et même si l'ensemble a vocation à proposer un universalisme, une rédemption universelle, pour moi tout cela restera comme des juiveries, avec pour personnages principaux des Juifs (Jésus, Marie, les Apôtres, les évangélistes), donc sans légitimité évidente pour que je me l'approprie. Tous les efforts de Paul pour propager et métisser cette "sagesse" naissance n'y changeront rien. Les cultures égyptiennes, grecque, celtes, scandinaves, etc, sont au moins aussi intéressantes et pertinentes.

Le christiannisme est fondamentalement sanguinaire puisqu'il glorifie la souffrance, l'agonie et la mort à travers son superhéros, transformant ses adeptes en vampires cannibales via le rituel dominicale du "buvez ceci est mon sang / mangez ceci est mon corps".

L'Apocalypse est un texte écrit par un juif (différent du Jean l'Evangéliste) sacrément remonté contre le paganisme romain et qui a puisé ses images et symboles dans les traditions bibliques (livre d'Ezéchiel principalement mais aussi livres de l'Exode, et de Daniel, ...) pour avoir un langage fort, mais aussi codé, contre les persécuteurs. C'est de la littérature de Résistance. Les croyants aiment bien se raconter des films gores, c'est leur tendance morbide. Ce n'est donc pas une violence littérale, mais tout un langage de métaphores et de symboles.

De manière générale, les religions usent et abusent de violence verbale et de menaces en tout sens dans leurs textes et traditions. Nous ne pouvons donc pas en dédouaner une parce que l'autre fait aussi dans le même genre. C'est pas une compétition, même si les Chrétiens via le personnage-concept de Jésus ont tenté un courant moins agressif que les autres basé sur le "aimez-vous les uns les autres". Ce qui fait du nouveau testament un texte moins chargé de violence que l'ancien, où des populations entières sont massacrées, même par Dieu lui-même (lors du Déluge). Évidement le Nouveau Testament et le Christianisme ne sont pas des références pacifistes exemplaires, et nous y trouvons beaucoup d'extraits reprochables.

Le jour où tous les croyants et adeptes feront une lecture seulement d'ordre littéraire (comme d'une poésie spirituelle, d'un récit mythologique, etc) des textes fondateurs (Thora, Bible, Coran, etc), comme nous le faisons pour l'Iliade par exemple, il n'y aura plus les névroses mystiques qui font tant de mal dans les esprits. S'il faut vraiment se choisir un récit initiatique, l'Odyssée d'Ulysse m'apprend plus sur le monde que la passion du Christ.

Toutefois en dépit de textes fondateurs pas crédibles et par moments peu recommandables, les adeptes du christiannisme ont actualisé leurs pratiques et doctrines, et ne sont pas restés figés-fixés pour l'éternité sur des dogmes insurpassables. Nous constatons la pratique du zapping chez les chrétiens, d'une lecture sélective des écritures originelles. Ce qui est surtout constatable chez les cathos. Ca peut choquer les puristes, mais c'est leur façon de survivre, de s'adapter, de s'actualiser.

Moins de la moitié des musulmans de France sont pratiquants

Citation :

PARIS — Moins de la moitié des musulmans de France se déclarent "croyants" et "pratiquants", mais ils se disent majoritairement plus proches du mode de vie des Français et favorables au métissage matrimonial, selon un sondage publié vendredi par l'hebdomadaire Marianne.

Seulement 41% des personnes sondées par l'institut Ifop se disent "croyants et pratiquants", 34% des autres se disent seulement "croyants", 22% seulement "d'origine musulmane" et 3% "sans religion". Ils sont 25% à se rendre à la mosquée pour la grande prière hebdomadaire qui ne peut être accomplie qu'en assemblée comme le veut la tradition musulmane, mais 80% à observer, complètement ou partiellement, le jeûne du mois de ramadan. S'ils ne sont que 32% à boire de l'alcool - une transgression de leur religion -, ils se sentent à 64% "plus proches du mode de vie et de la culture des Français". A 71%, ils déclarent avoir eu une relation amoureuse avec un(e) Français(e) d'origine non maghrébine et acceptent à 63% que leur enfant convole avec un non-musulman. Mais pour 16% "cela ne leur ferait pas plaisir". Lorsqu'on les interroge sur la laïcité alors qu'en islam la politique et la religion sont imbriquées, ils estiment à 41% que "la pratique de l'islam doit être adaptée et aménagée sur certains points pour être conforme à la laïcité française". En revanche, 29% considèrent qu'il faut rendre la laïcité compatible avec la pratique de l'islam. En grande majorité (60%), ils considèrent comme une "bonne chose" la loi interdisant le port du voile islamique intégral dans l'espace public, en vigueur depuis le 11 avril. Les pratiquants sont d'origine turque (49%), marocaine (45%), algérienne (38%) et tunisienne (36%).

L'enquête a été réalisée sur un échantillon de 547 personnes d'origine musulmane, âgées de 18 ans et plus. La France compte la plus importante communauté musulmane d'Europe, soit 4 à 6 millions de personnes, selon les sources.