Messages : 97 Date d'inscription : 13/10/2009 Age : 36
Sujet: L'escroquerie pyramidale Lun 29 Nov - 1:28
Les rouages de l'économie sont parfois complexes, tellement complexes qu'ils permettent de déjouer les législations en vigueur dans la plupart des pays. Il existe toutefois un mécanisme extrêmement simple, vieux de presque un siècle et qui fonctionne toujours : l'escroquerie pyramidale. Le succès de cette escroquerie réside dans la simplicité de son principe. Notons que la forme géométrique peut varier selon les pays: une pyramide, un cercle, une roue, un losange...
La pyramide se construit par le sommet et s'étend par la base. Celui qui est tout en haut, ou au centre dans le cas des cercles, invite deux "amis" à lui confier une forte somme d'argent. Ceux-ci invitent alors deux amis chacun à en faire de même. Ce qui nous fait donc quatre amis supplémentaires. Lesquels poursuivent le mouvement et ainsi de suite jusqu'à... et bien jusqu'à dépasser la population terrestre!
Le premier cas célèbre d'escroquerie pyramidale date de 1921 et fut l'œuvre d'un dénommé Charles Ponzi. Il avait réussi à devenir millionnaire en "échangeant des timbres", ce qui aura pour effet de rendre des administrations postales. Plus récemment, il y eut la célèbre affaire Madoff, du nom de l'initiateur. Ce requin de la finance, ancien patron du NASDAQ et sommité dans le monde économique, a réussi pendant près de 50 ans à gérer la somme de 65 milliards de $. Comment? Par son CV et la confiance qu'il inspirait mais aussi par son important carnet d'adresse. Comment pourrait-on ne pas avoir confiance en un ami de Steven Spielberg ou au conseiller de grandes banques? C'est justement là où réside la clé de la supercherie. La confiance que l'on porte au système ou à l'un de ses membres. Ces escroqueries fonctionnent grâce au bouche à oreille et à la sympathie. Un ami, un parent vous parle d'un placement financier simple et sûr qui vous fera gagner beaucoup d'argent dans peu de temps. Il faut pour cela miser une grosse somme d'argent et inviter à son tour deux autres personnes. Le système fonctionne jusqu'au jour où il n'y a plus personne à inviter. La roue s'arrête de tourner et les membres du réseau veulent récupérer leurs billes. Mais celles-ci n'existent plus. Dans le meilleur des cas, ils en ont simplement pour leur argent. Dans le meilleur car dans la plupart des pays, cette pratique est bien évidemment interdite. En France, par exemple, l'article L122-6 du code de la consommation stipule que: "° Le fait de proposer à une personne de collecter des adhésions ou de s'inscrire sur une liste en exigeant d'elle le versement d'une contrepartie quelconque et en lui faisant espérer des gains financiers résultant d'une progression du nombre de personnes recrutées ou inscrites plutôt que de la vente, de la fourniture ou de la consommation de biens ou services.
Dans le cas de réseaux de vente constitués par recrutement en chaîne d'adhérents ou d'affiliés, il est interdit d'obtenir d'un adhérent ou affilié du réseau le versement d'une somme correspondant à un droit d'entrée ou à l'acquisition de matériels ou de services à vocation pédagogique, de formation, de démonstration ou de vente ou tout autre matériel ou service analogue, lorsque ce versement conduit à un paiement ou à l'attribution d'un avantage bénéficiant à un ou plusieurs adhérents ou affiliés du réseau. "
Ces réseaux ont refait leur apparition dans les années 2000, en provenance de Suisse, semble-t-il. La Suisse qui est le pays des banques sûres et des bons placements. Encore une source de confiance.
Il ne faut pas se laisser duper par tous ces voiles et l'appât d'un gain facile. Entraide, solidarité en ces temps difficiles, réunions festives, jeu de rôle ou bal masqué sont des apparences faciles pour recruter des membres dans ces sectes d'argent. Mais comme toutes les sectes, celles-ci sont moralement et pénalement illégales.
Je mets un bémol car mes sources datent de 2009 et je n'ai pas de preuves que ce genre de pratiques parallèles existent encore, en novembre 2010, dans nos contrées. J'ose espérer que non.
Le 8 novembre 2010 a eu lieu un événement d’une importance capitale qui a fait deux lignes dans la plupart des grands quotidiens. En effet, lundi 8 novembre, Ambac Financial, l’assureur obligataire américain, s’est inscrit sous protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites aux Etats-Unis.
Spoiler:
L’inscription en faillite du groupe devant l’U.S. Bankruptcy Court de Manhattan est le signe précurseur d’une catastrophe économique sans précédent à venir car Ambac est un réhausseur de crédit (ou monoline en anglais) qui est au coeur même du processus de titrisation basé sur une logique assurantielle. En effet, ils transforment par ce biais les dettes (créances) en titres financiers, une vaste pyramide de Ponzi ! Ils apportent ainsi leur garantie de paiement en cas de défaut ou de faillite de l’émetteur de ces titres. C’est donc tout notre système financier qui est en train de s’effondrer sous nos yeux et les montants en jeu sont si colossaux qu’aucun état ne pourra assumer ces pertes qui devront être prises en charge par une structure supranationale (FMI, BCE). Par exemple, Ambac garantirait pour 700 milliards de dollars de ces instruments de dettes (CDS) ce qu’il faut comparer aux 400 milliards de dollars (selon les analystes d’IFR, un service de Thomson Reuters) de Lehman Brothers dont la faillite, le 15 septembre 2008 a donné le coup d’envoi de la crise actuelle.
Les produits dérivés
Il faut savoir que l’essentiel de ces produits financiers que l’on nomme produits dérivés sont des CDS (Credit Default Swap). Par exemple, 97,14 % des dérivés de crédits US sont des CDS comme indiqué page 8/35 du rapport OCC (1) (Office of the Comptroller of the Currency, l’autorité gouvernementale US de tutelle des banques) publié le 27 septembre 2010. Les produits dérivés totalisent un montant de 223 376 milliards de dollars aux USA, soit 3,7 fois le PIB mondial !!!
Les CDS sont des contrats d’assurance côtés sur le marché et surtout hors bilan, c’est-à-dire qu’ils n’apparaissent pas dans les livres de compte de la société, des actifs fantômes ! En effet, en plaçant ces produits hors bilan, les organismes financiers évitent de constituer des réserves garantissant ces polices d’assurance. L’essentiel de ces produits dérivés sont adossés à des dettes et surtout à l’assurance contre le non remboursement de ces dernières et c’est là que le problème se pose car, en cas de défaillance d’un des acteurs, tous ces produits doivent apparaître sur les comptes des établissement financiers. De plus, la plupart de ces CDS sont adossés à des crédits immobiliers (privés et commerciaux) et nous savons qu’aux USA, 12 866 procédures de saisies immobilières (2) sont mises chaque jour en place, un effondrement sans précédent.
L’immobilier commercial connaît lui aussi une crise inégalée. Vous comprenez mieux mon obsession à analyser la situation de l’immobilier aux USA. Un gigantesque krach en perspective ! Les stress tests n’ont pas tenus compte de cela car ces produits sont hors bilan avec des montants en jeu dépassant l’imagination ! On essaie de rendre complexe la compréhension des CDS alors qu’ils ne sont pour résumer que des dettes transformées en produits financiers et donc in fine en argent, un vrai tour de passe-passe, de la magie ! Le débat des économistes sur la définition de l’argent vient de trouver une réponse cinglante : elle n’est qu’une information et les vieilles théories sur les relations travail /capital sont mortes et enterrées !
« Si quelqu'un a compris quoi que ce soit à ce que je viens de dire, c'est que je me suis mal exprimé ».
Les acteurs majeurs de cette crise sont d’ailleurs de grands pédagogues à l’exemple d’Alan Greenspan, l’ex président de la Fed, qui déclarait dans le journal Le monde du 9 juillet 1998 : « Si quelqu’un a compris quoi que ce soit à ce que je viens de dire, c’est que je me suis mal exprimé ». Les produits dérivés (des métastases) sont donc au cœur du problème financier actuel et d’ailleurs, leur montant global mondial ne cesse de décroître passant de 690 000 milliards de dollars au début de l’année 2008 à 444 000 milliards de dollars au quatrième trimestre 2009 selon la BRI (3). Cependant, il convient de noter que le 30 juin 2008, l’OCC déclarait que les USA possédaient 182 100 milliards de dollars de produits dérivés (voir tableau du rapport de l’OCC (1) page 11/35), puis 200 000 milliards au début de l’année 2010 et représentent désormais 223 376 milliards de dollars soit 3,7 fois le PIB mondial dont 211 850 milliards de dollars détenus par 4 banques : JP Morgan Chase, Bank of America, Citibank, et Goldman Sachs. On a donc une progression de 20 000 milliards de dollars de produits dérivés tous les six mois qui sont concentrés dans les mains de quatre acteurs économiques, une gigantesque fuite en avant d’une finance sans contrôle !
Pour info, JP Morgan détient à elle seule 75 253 milliards de dollars de produits dérivés soit plus de 1,2 fois le PIB mondial !!! (Voir tableau page 27/35 du rapport de l’OCC ou tableau ci-dessus). Les conséquences de cette gabegie financière sont colossales et le pire est à venir. Le PIB mondial a d’ailleurs diminué de 2,2% en 2009 ce que déclare le centre d’actualité de l’ONU (4). Les chercheurs Jed Friedman et Norbert Schady ont par ailleurs démontré que 30.000 à 50.000 enfants seraient morts de malnutrition en lien direct avec la crise. Celle-ci a par ailleurs entraîné une explosion de l’extrême pauvreté avec 64 millions de personnes en plus. Les retraites ainsi que la sécurité sociale disparaîtront elles aussi dans ce trou noir financier. La crise systémique actuelle n’est que la mise en évidence du défaut structurel du capitalisme : la concentration de capitaux dans les mains de quelques acteurs (la loi de Pareto).
Je n’aurai de cesse de répéter que ce système qui fonctionne sur le travail basé sur la consommation à partir de dettes et la captation par quelques-uns de l’essentiel des intérêts, impose au fil des ans d’élargir la base de crédits. Et, lorsque l’on commence à prêter à des gens qui ne peuvent rembourser (les pauvres), le système s’écroule. Les pertes financières à venir seront colossales et telles le tonneau des Danaïdes qui ont été condamnées à remplir un tonneau sans fond en Enfer elles finiront par ruiner les Etats car tous les organismes financiers de la planète sont interreliés et le fameux effet domino est en action. La dette de l’Irlande (qui illustre le mieux la situation !) passera de 28 à 93 % de 2007 à 2011 selon le FMI, celle de l’Espagne, de 42 à 74 % sur la même période et l’on assiste à La descente aux enfers des Etats-nations ! (5). D’ailleurs, les 90 milliards d’aide à l’Irlande engloutis par sa finance ne seront rien comparés aux 500 milliards à venir de l’Espagne (6). Le Fonds européen de stabilité financière (FEFS), première étape du futur FME (Fonds monétaire européen) opérationnel depuis le 4 août 2010 et actuellement doté de 750 milliards d’euros verra sûrement son capital doubler prochainement pour sauver l’Espagne (quotidien allemand Die Welt) comme l’envisage Axel Weber, l’un des membres du directoire de la Banque centrale européenne (BCE).
Aux USA, 110 milliards de dollars par mois sont créés par la Fed (7), de l’argent qui n’alimente pas l’économie et qui, à peine créé, a déjà disparu dans le fameux tonneau des Danaïdes de la finance. Le problème est en effet mondial. Bien sûr, une solution sera trouvée, une solution supranationale avec un FMI, une BCE (FEFS), qui deviendront les prêteurs en dernier ressort de ce système économique basé sur la consommation à partir de dettes. Le dollar sera donc remplacé, la nouvelle monnaie mondiale arrive : les DTS.
La solution : une monnaie mondiale
Les Droits de Tirages Spéciaux (SDR en anglais pour Special Drawing Rights ) sont un panier de monnaie comprenant le dollar, la livre sterling, le yen et l’euro. Le G20 qui doit redessiner le système monétaire mondial en raison de la faillite des Etats devra donc modifier le fonctionnement de cette monnaie appelée à remplacer le dollar dans les échanges mondiaux et surtout, à permettre au système de survivre (prêteur en dernier ressort). Une première réforme consisterait à inclure d’autres monnaies pour ensuite l’adosser à un panier de matières premières (avec de l’or ?) ce qui serait la seule solution face à la chute du dollar en cours. Les DTS deviendraient donc aisément convertibles en monnaies nationales et résisteraient à l’inflation, le graal des monétaristes. Le fameux Terra ou Bancor est en train de naître et la seule vraie interrogation concerne la question du contrôle démocratique d’une telle monnaie. Zhou Xiaochuan, le gouverneur de la banque centrale chinoise avait déjà annoncé cela en mars 2009. Vendredi 5 novembre 2010, Le Fonds monétaire international a multiplié par vingt son capital basé sur les DTS passant de 21,4 milliards à 204 milliards (300 milliards de dollars environ) en septembre 2009 puis doublant son capital le 5 novembre 20108. Il y a fort à parier que bientôt celui-ci doublera encore et encore, car, pour résoudre la crise de la dette, il faut de nouvelles dettes, un système à la Ponzi ! La seule véritable question est donc de savoir si la gouvernance mondiale sera de type démocratique ou oligarchique, dans les mains de la haute finance.
Economie de guerre aux USA
Redessiner le système monétaire mondial consistera ainsi à remplacer le dollar dans les échanges mondiaux par les DTS. Cependant, la chute des USA, l’Empire romain contemporain, nous expose à de graves dangers. Effectivement, les USA fonctionnent depuis longtemps en économie de guerre. Les délocalisations ont entraîné en effet une baisse des effectifs industriels dans la population active américaine passant de 32,6 % en 1974 à 18 % environ aujourd’hui. La finance US n’a fait que masquer cette débâcle. Avec un PIB de 14 600 milliards de dollars, l’industrie US ne représente plus que 2993 milliards de dollars dont la majeure partie dépend de l’industrie de l’armement. « Le problème posé par le krach sans précédent que nous connaissons aujourd'hui, une crise civilisationnelle, dépasse la sphère de l'économie. La crise systémique remet en question le fonctionnement démocratique du monde occidental ». Barack Obama a d’ailleurs présenté pour l’année fiscale 2011 un budget de la défense de 768 milliards de dollars, à comparer aux 512 milliards de l’année 2009 (9). Une hausse de 50 % !!! 30 % de l’armement dans le monde est vendu par les USA, ce qui représente 75 milliards de dollars, un chiffre en constante augmentation auquel il faut ajouter 768 milliards de dollars du budget 2011. On le voit ici, la majeure partie des emplois industriels aux USA dépend directement de l’industrie de l’armement ce qui représente désormais 30 % de l’industrie US, le seul secteur qui ne connaît pas la crise et qui risque de nous plonger dans le chaos. Les événements en Corée ainsi que les tensions en Iran et au Venezuela sont à analyser en tenant compte de la situation économique catastrophique des USA. Cependant, le problème posé par le krach sans précédent que nous connaissons aujourd’hui, une crise civilisationnelle, dépasse la sphère de l’économie. La crise systémique remet en question le fonctionnement « démocratique » du monde occidental. Le travail (à partir de dettes !), notre lien social fondamental est ainsi en cours de destruction.
Friedrich Wilhelm Nietzsche, dans son livre visionnaire «Par-delà le bien et le mal » (publié à compte d’auteur en 1886) a décrit le monde et l’homme, tels qu’ils fonctionnent réellement. Nous refusons encore et toujours de nous voir tels que nous sommes et nous assistons aujourd’hui à la levée du voile sur notre apparente démocratie. Nietzsche pensait : « il y a des morales de maîtres et des morales d’esclaves » (Par-delà le bien et le mal page 266). Son rêve ainsi que celui de beaucoup d’autres était l’instauration d’un gouvernement mondial dictatorial. D’ailleurs, Nietzsche prédisait la fin de la démocratie : « la démocratisation de l’Europe tendra donc à produire un type d’hommes préparés le plus subtilement du monde à l’esclavage, mais dans des cas isolés et exceptionnels, le type de l’homme fort ne pourra que devenir plus fort, plus prospère et plus riche qu’il ne l’a jamais été, grâce à son éducation libre de préjugés, grâce à la prodigieuse diversité de ses activités, de ses talents et de ses masques. » (pages 234-235).
Aldous Leonard Huxley, l’auteur du « Meilleur des mondes » nous livre cependant une clé fondamentale dans les dernières phrases (page 154) de son essai « Retour au meilleur des mondes » (Brave New World Revisited) publié vers la fin de sa vie en 1958 : « En attendant, il reste encore quelque liberté dans le monde. Il est vrai que beaucoup de jeunes n’ont pas l’air de l’apprécier, mais un certain nombre d’entre nous croient encore que sans elle les humains ne peuvent pas devenir pleinement humains et qu’elle a donc une irremplaçable valeur. Peut-être les forces qui la menacent sont-elles trop puissantes pour que l’on puisse leur résister très longtemps. C’est encore et toujours notre devoir de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous opposer à elles. »
Messages : 1079 Date d'inscription : 10/10/2009 Age : 49 Localisation : St Ouen
Sujet: Re: L'escroquerie pyramidale Lun 9 Mai - 17:50
L'économie mondiale actuelle est fondée sur des escroqueries de type pyramidales !
JB Admin
Messages : 1079 Date d'inscription : 10/10/2009 Age : 49 Localisation : St Ouen
Sujet: Re: L'escroquerie pyramidale Ven 22 Juil - 13:31
Le plus gros détenteur de la dette américaine n'est plus la Chine, c'est...
L'analyse de l'ex-trader Marc Fiorentino sur l'"arnaque américaine" de 2011. Découvrez qui a supplanté la Chine et le Japon pour le rachat de la dette des Etats-Unis. Stupéfiant !
Citation :
Madoff était finalement un petit joueur. Avec ses 50 ou 60 milliards de dollars détournés, il n'a pas exploité toutes les possibilités de la fameuse chaîne de Ponzi... Face au tandem Geithner-Bernanke, nos nouveaux Robert Redford et Paul Newman dans ce remake de « l'Arnaque », il faut dire que la concurrence est rude. Décortiquons cette fraude massive car le montage est d'une subtilité perverse et d'une perversité subtile.
Commençons tout d'abord par un petit rappel : le Trésor américain et la Fed sont deux poches différentes du même argent... Même si la banque centrale américaine est indépendante, ses moyens sont les mêmes que ceux du Trésor américain. Quand la Fed perd de l'argent, et elle va perdre une fortune sur ses achats massifs d'obligations d'État avec la remontée des taux d'intérêt qui s'amorce, cette perte va directement, chaque année, s'imputer au déficit budgétaire américain, un déficit qui est déjà en lambeaux.
Que s'est-il passé en 2010 ? L'État américain, déjà en faillite virtuelle, a fait de la relance. Il a injecté des centaines de milliards de dollars dans l'économie qu'il n'avait pas. Ces centaines de milliards, le Trésor américain a dû les emprunter. Le problème, c'est que les Chinois ne veulent plus de ces nouveaux subprimes, ni les Japonais ni les pays du Golfe... Les ménages américains ont absorbé une partie de ces déchets napolitains pour placer une épargne récemment reconstituée. Mais cela ne suffisait pas. Dès lors, la Fed est venue prêter au Trésor américain... Mais la Fed et le Trésor, c'est pareil ! C'est de l'argent qui sort d'une poche pour entrer dans l'autre, avec deux poches qui, aujourd'hui, sont percées. On a appris cette semaine, sans surprise, mais tout de même avec effroi, que la Fed était passée devant la Chine et était devenue le plus gros détenteur d'emprunts d'État américains ! Fascinant, non ? L'administration Obama, qui voulait réformer les pratiques bancaires, fait ce qu'aucune banque, ni aucun escroc de haut vol, n'a jamais tenté. Il faut dire qu'ils n'en sont plus à une contradiction près : les vingt plus grosses banques américaines vont verser pour 2010 un montant record de rémunérations : 135 milliards de dollars alors qu'Obama devait briser Wall Street, l'appât du gain et les bonus. Michael Douglas a raison de dire en 2010 : « Greed is not just good, it's legal. » Passons.
Le problème de ce tour de prestidigitation, ô combien impressionnant, est qu'il ne pourra plus être utilisé en 2011. Vous allez comprendre pourquoi. Les taux montent. La Fed perd donc tous les jours de l'argent sur les 1.100 milliards d'emprunts d'État qu'elle a avalés. Elle va sûrement encore jouer la fuite en avant avec un QE3 ou un QE4 mais elle ne pourra pas continuer à absorber intégralement les besoins d'emprunt de ses collègues du Trésor. Madoff avait besoin que les marchés continuent à monter pour que son arnaque tienne. La crise de Lehman a mis sa belle pyramide à terre. Geithner et Bernanke ont besoin que les taux d'intérêt baissent pour qu'ils puissent continuer à faire voltiger les dollars sans que les spectateurs s'aperçoivent de la supercherie. Oui, mais voilà. Avec des matières premières en folie, du fait entre autres de ce « quantitative easing », des valeurs d'actifs qui montent sous l'effet de la spéculation, des banques qui reprennent leurs plus mauvaises habitudes, les taux grimpent. Doucement mais sûrement. Et il suffit que cette hausse s'accélère pour qu'on découvre que tout cela n'est qu'une gigantesque arnaque.
Mais alors, me direz-vous, si c'était aussi simple que cela, que fait la police ? La police, c'est-à-dire les agences de notation ou la SEC, est à peu près aussi sévère avec le Trésor américain et la Fed que la police tunisienne l'était avec la belle-famille de Ben Ali ! Notre duo d'équilibristes est aujourd'hui dans une fuite en avant qui ne peut que mener les États-Unis dans un mur. Bravo les artistes !
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: L'escroquerie pyramidale
L'escroquerie pyramidale
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Théories du complot / Nouvel Ordre Mondial / Eveil des consciences
Lun 20 Sep - 12:01 par JB
Cet article va être d’une grande utilité pour ceux qui veulent faire la part des choses entre le vrai et le faux à propos du nouvel ordre mondial. Ce terme particulier qui revient très souvent, mais il y a encore quelques années était relativement secret et rarement prononcé en public :
Citation :
Le Faux Nouvel Ordre Mondial
C’est le nouvel ordre mondial qui est visible. C’est celui que le …
1- L’électricité à usage domestique est gratuite !
2- L’eau à usage domestique est gratuite !
3- Le prix d’un litre d’essence est de 0,08 EUROS !
4- Le coût de la vie en Libye est beaucoup moins élevé que celui qui prévaut en France. Par exemple, le prix d’une demi baguette de pain en France est d’environ 0,40 Euros , tandis qu’en Libye il est de …
Quelle révolution ? On n’en entend parler nulle part. Une rapide recherche google ne donne rien du tout, aujourd’hui, ni en associant le mot « révolution », ni même « crise », où l’on ne trouve que des détails sur la crise financière, effectivement à l’origine de cette révolution, qui a eu lieu en 2008, dans ce pays d’à peine plus de 300 000 …
L'écologie, ce n'est pas QUE des mauvaises nouvelles...
Des convois nucléaires cachés, une nouvelle marée noire en Iran, le réchauffement accéléré de l'océan Arctique, une sécheresse exceptionnelle en Amazonie...Greenzer est, malheureusement, rarement porteur de bonnes nouvelles. Pour remédier à ce pessimisme ambiant et histoire de ne pas oublier qu'il n'est jamais trop tard pour …
Depuis samedi, du pétrole s'échappe de la plateforme de forage qui a sombré cette semaine dans le golfe du Mexique. Une nappe de pétrole de 32 km sur 32 km est observable à une soixantaine de km des côtes de la Louisiane.
Marée noire au large de la Louisiane après l'explosion d'une plateforme …
L'UNICEF, organisation des Nations unies
Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (ou Unicef, United Nations Children's Fund en anglais) est une agence des Nations unies (ONU) consacrée à l'amélioration et à la promotion de la condition des enfants. Son nom était originellement United Nations International Children's Emergency Fund, dont elle a conservé l'acronyme. Il a …
294 attentats en Europe en 2009, 1 attribué au terrorisme islamiste
La peur du terrorisme islamiste sur le Vieux Continent est inversement proportionnelle à sa réalité: c'est l'un des enseignements de la première enquête sur le sujet de l'agence Europol.
Citation :
Le premier rapport annuel sur le terrorisme de la toute jeune, et très sérieuse, agence intergouvementale Europol vient d'être rendu …
Suite à la publication, en 2007, de LA STRATÉGIE DU CHOC écrit par Naomi Klein, deux réalisateurs décident de tourner ce documentaire à l'aide de nombreuses images d'archive.
Le texte original reprend la méthode de « traitement de choc » de l'économiste Milton Friedman qui disait qu'après une crise, il fallait, aux hommes politiques, imposer immédiatement des …