meson@gora
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

meson@gora

- le cyber-espace familial Mesona -
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Mai 2024
LunMarMerJeuVenSamDim
  12345
6789101112
13141516171819
20212223242526
2728293031  
CalendrierCalendrier
Derniers sujets
» Théories du complot / Nouvel Ordre Mondial / Eveil des consciences
Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) I_icon_minitimeVen 2 Mar - 15:39 par JB

» [RHONE ALPES] Faits Divers
Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) I_icon_minitimeJeu 1 Mar - 9:21 par Cécile

» Laurent MONTAGNE
Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) I_icon_minitimeLun 27 Fév - 17:35 par JB

» Dédicaces musicales ...
Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) I_icon_minitimeLun 16 Jan - 12:59 par Julien

» Faits divers
Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) I_icon_minitimeMer 7 Déc - 16:48 par JB

» Capitalisme, Société matérialiste, système économique et crises
Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) I_icon_minitimeMar 6 Déc - 19:46 par JB

» Les loups en Drôme
Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) I_icon_minitimeSam 1 Oct - 14:11 par JB

» LIBYE
Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) I_icon_minitimeDim 11 Sep - 10:18 par Julien

» ISLANDE
Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) I_icon_minitimeJeu 8 Sep - 16:05 par JB

Qui est en ligne ?
Il y a en tout 2 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 2 Invités :: 1 Moteur de recherche

Aucun

Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 10 le Sam 20 Fév - 18:51
Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

 

 Victor Hugo :( recueil: Les Châtiments)

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Cécile

Cécile


Messages : 75
Date d'inscription : 22/12/2009
Age : 74
Localisation : entre la mer etla montagne

Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) Empty
MessageSujet: Victor Hugo :( recueil: Les Châtiments)   Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) I_icon_minitimeVen 8 Jan - 18:13

L'expiation

Il neigeait.On était vaincu par sa conquête.
Pour la première fois l'aigle baissait la tête.
Sombres jours ! l'empereur revenait lentement,
Laissant derrière lui brûler Moscou fumant.
Il neigeait. L'âpre hiver fondait en avalanche.
Après la plaine blanche une autre plaine blanche.
On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau.
Hier la grande armée, et maintenant troupeau.
On ne distinguait plus les ailes ni le centre.
Il neigeait.Les blessés s'abritaient dans le ventre
Des chevaux morts ; au seuil des bivouacs désolés
On voyait des clairons à leur poste gelés,
Restés debout, en selle et muets, blancs de givre,
Collant leur bouche en pierre aux trompettes de cuivre.
Boulets, mitraille, obus, mêlés aux flocons blancs,
Pleuvaient ; les grenadiers, surpris d'e^tre tremblants,
Marchaient pensifs, la glace à leur moustache grise.
Il neigeait, il neigeait toujours ! La froide bise
Sifflait ; sur le verglas, dans des lieux inconnus,
On n'avait pas de pain et on allait pieds nus.....


C'est probablement le temps bien hivernal qui me rend nostalgique avec
l' extrait de ce poème me remémorant la Retraite de Russie
Revenir en haut Aller en bas
Jean-René

Jean-René


Messages : 110
Date d'inscription : 13/11/2009
Age : 77
Localisation : Drôme Nord Rhodanienne

Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) Empty
MessageSujet: Re: Victor Hugo :( recueil: Les Châtiments)   Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) I_icon_minitimeVen 8 Jan - 18:35

Je confirme qu'il s'agit bien de Victor Hugo,et, non pas des souvenirs de Cécile , le long des contre-allées de GAP, pour atteindre 'école.
Revenir en haut Aller en bas
JB
Admin
JB


Messages : 1079
Date d'inscription : 10/10/2009
Age : 49
Localisation : St Ouen

Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) Empty
MessageSujet: Re: Victor Hugo :( recueil: Les Châtiments)   Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) I_icon_minitimeMar 16 Mar - 11:00

Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) Friedrich-wanderer

Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l’âme et le front,
Ceux qui d’un haut destin gravissent l’âpre cime,
Ceux qui marchent pensifs, épris d’un but sublime,
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour.
Ceux dont le cœur est bon, ceux dont les jours sont pleins.
Ceux-là vivent, Seigneur ! les autres, je les plains.
Car de son vague ennui les néant les enivre,
Car le plus lourd fardeau, c’est d’exister sans vivre.
Inutiles, épars, ils traînent ici-bas
Le sombre accablement d’être en ne pensant pas.
Ils sont ce qui murmure, applaudit, siffle, coule,
Bat des mains, foule aux pieds, bâille dit oui, dit non,
N’a jamais de figure et n’a jamais de nom ;
Troupeau qui va, revient, juge, absout, délibère,
Détruit, prêt à Marat, comme prêt à Tibère,
Foule triste, joyeuse, habits dorés, bras nus,
Pêle-mêle, et poussée aux gouffres inconnus.
Ils sont les passants froids sans but, sans nœuds, sans âge ;
Le bas du genre humain qui s’écroule en nuage ;
Ceux qu’on ne connaît pas, qu’on ne compte pas,
Ceux qui perdent les mots, les volontés, les pas.
L’ombre obscure autour d’eux se prolonge et recule ;
Ils n’ont du plein midi qu’un lointain crépuscule,
Car jetant au hasard les cris, les voix, le bruit
Ils errent près du bord sinistre de la nuit.

Paris, décembre 1848.
Victor HUGO, Les Châtiments.
Revenir en haut Aller en bas
JB
Admin
JB


Messages : 1079
Date d'inscription : 10/10/2009
Age : 49
Localisation : St Ouen

Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) Empty
MessageSujet: Re: Victor Hugo :( recueil: Les Châtiments)   Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) I_icon_minitimeMar 23 Mar - 15:04

Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) L_56d602c6682c67168b6239991ebc3bb4

Chanson

Proscrit, regarde les roses ;
Mai joyeux, de l'aube en pleurs
Les reçoit toutes écloses ;
Proscrit, regarde les fleurs.

- Je pense
Aux roses que je semai.
Le mois de mai sans la France,
Ce n'est pas le mois de mai.

Proscrit, regarde les tombes ;
Mai, qui rit aux cieux si beaux,
Sous les baisers des colombes
Fait palpiter les tombeaux.

- Je pense
Aux yeux chers que je fermai.
Le mois de mai sans la France,
Ce n'est pas le mois de mai.

Proscrit, regarde les branches,
Les branches où sont les nids ;
Mai les remplit d'ailes blanches
Et de soupirs infinis.

- Je pense
Aux nids charmants où j'aimai.
Le mois de mai sans la France,
Ce n'est pas le mois de mai.

Victor Hugo
Revenir en haut Aller en bas
JB
Admin
JB


Messages : 1079
Date d'inscription : 10/10/2009
Age : 49
Localisation : St Ouen

Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) Empty
MessageSujet: Re: Victor Hugo :( recueil: Les Châtiments)   Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) I_icon_minitimeMar 19 Juil - 19:48

Victor Hugo « discours sur la misère » à l’Assemblée Nationale le 9 juillet 1849
Citation :
Couvre feu contre la misère !

«Je ne suis pas, Messieurs, de ceux qui croient qu'on peut supprimer la souffrance en ce monde, la souffrance est une loi divine, mais je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu'on peut détruire la misère. Remarquez-le bien, Messieurs, je ne dis pas diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire, je dis détruire. La misère est une maladie du corps social comme la lèpre était une maladie du corps humain ; la misère peut disparaître comme la lèpre a disparu. Détruire la misère ! Oui, cela est possible ! Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car, en pareille matière, tant que le possible n'est pas le fait, le devoir n'est pas rempli.

La misère, Messieurs, j'aborde ici le vif de la question, voulez-vous savoir où elle en est, la misère ? Voulez-vous savoir jusqu'où elle peut aller, jusqu'où elle va, je ne dis pas en Irlande, je ne dis pas au moyen-âge, je dis en France, je dis à Paris, et au temps où nous vivons ? Voulez-vous des faits ?

Mon Dieu, je n'hésite pas à les citer, ces faits. Ils sont tristes, mais nécessaires à révéler ; et tenez, s'il faut dire toute ma pensée, je voudrais qu'il sortît de cette assemblée, et au besoin j'en ferai la proposition formelle, une grande et solennelle enquête sur la situation vraie des classes laborieuses et souffrantes en France. Je voudrais que tous les faits éclatassent au grand jour. Comment veut-on guérir le mal si l'on ne sonde pas les plaies ?

Voici donc ces faits :

Il y a dans Paris, dans ces faubourgs de Paris que le vent de l'émeute soulevait naguère si aisément, il y a des rues, des maisons, des cloaques, où des familles, des familles entières, vivent pêle-mêle, hommes, femmes, jeunes filles, enfants, n'ayant pour lits, n'ayant pour couvertures, j'ai presque dit pour vêtements, que des monceaux infects de chiffons en fermentation, ramassés dans la fange du coin des bornes, espèce de fumier des villes, où des créatures humaines s'enfouissent toutes vivantes pour échapper au froid de l'hiver. Voilà un fait. En voici d'autres : Ces jours derniers, un homme, mon Dieu, un malheureux homme de lettres, car la misère n'épargne pas plus les professions libérales que les professions manuelles, un malheureux homme est mort de faim, mort de faim à la lettre, et l'on a constaté après sa mort qu'il n'avait pas mangé depuis six jours. Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore ? Le mois passé, pendant la recrudescence du choléra, on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes et pestilentiels des charniers de Montfaucon!

Eh bien, messieurs, je dis que ce sont là des choses qui ne doivent pas être ; je dis que la société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que de telles choses ne soient pas ! Je dis que de tels faits, dans un pays civilisé, engagent la conscience de la société toute entière ; que je m'en sens, moi qui parle, complice et solidaire, et que de tels faits ne sont pas seulement des torts envers l'homme, que ce sont des crimes envers Dieu !

Voilà pourquoi je suis pénétré, voilà pourquoi je voudrais pénétrer tous ceux qui m'écoutent de la haute importance de la proposition qui vous est soumise. Ce n'est qu'un premier pas, mais il est décisif. Je voudrais que cette assemblée, majorité et minorité, n'importe, je ne connais pas, moi de majorité et de minorité en de telles questions ; je voudrais que cette assemblée n'eût qu'une seule âme pour marcher à ce grand but, à ce but magnifique, à ce but sublime, l'abolition de la misère!

Et, messieurs, je ne m'adresse pas seulement à votre générosité, je m'adresse à ce qu'il y a de plus sérieux dans le sentiment politique d'une assemblée de législateurs ! Et à ce sujet, un dernier mot : je terminerai là.

Messieurs, comme je vous le disais tout à l'heure, vous venez avec le concours de la garde nationale, de l'armée et de toutes les forces vives du pays, vous venez de raffermir l'Etat ébranlé encore une fois. Vous n'avez reculé devant aucun péril, vous n'avez hésité devant aucun devoir. Vous avez sauvé la société régulière, le gouvernement légal, les institutions, la paix publique, la civilisation même. Vous avez fait une chose considérable... Eh bien ! Vous n'avez rien fait !

Vous n'avez rien fait, j'insiste sur ce point, tant que l'ordre matériel raffermi n'a point pour base l'ordre moral consolidé ! Vous n'avez rien fait tant que le peuple souffre ! Vous n'avez rien fait tant qu'il y a au-dessous de vous une partie du peuple qui désespère ! Vous n'avez rien fait, tant que ceux qui sont dans la force de l'âge et qui travaillent peuvent être sans pain ! tant que ceux qui sont vieux et ont travaillé peuvent être sans asile ! tant que l'usure dévore nos campagnes, tant qu'on meurt de faim dans nos villes tant qu'il n'y a pas des lois fraternelles, des lois évangéliques qui viennent de toutes parts en aide aux pauvres familles honnêtes, aux bons paysans, aux bons ouvriers, aux gens de cœur ! Vous n'avez rien fait, tant que l'esprit de révolution a pour auxiliaire la souffrance publique ! Vous n'avez rien fait, rien fait, tant que dans cette œuvre de destruction et de ténèbres, qui se continue souterrainement, l'homme méchant a pour collaborateur fatal l'homme malheureux!»

Victor Hugo
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) Empty
MessageSujet: Re: Victor Hugo :( recueil: Les Châtiments)   Victor Hugo  :( recueil: Les Châtiments) I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Victor Hugo :( recueil: Les Châtiments)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Hugo PRATT / Corto MALTESE

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
meson@gora :: AGORA :: CULTURE & CIVILISATIONS-
Sauter vers: