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 Arthur RIMBAUD (1854 – 1891)

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JB
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JB


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Arthur RIMBAUD (1854 – 1891) Empty
MessageSujet: Arthur RIMBAUD (1854 – 1891)   Arthur RIMBAUD (1854 – 1891) I_icon_minitimeDim 28 Fév - 23:25


Arthur RIMBAUD (1854 – 1891) Arthur_Rimbaud
Poète français né à Charleville, aventurier, voyageur.

Les Etrennes des Orphelins, son premier poème, date de 1869. Génie précoce, il avait quinze ans lors de sa rédaction. Composée dans l’urgence d’une vie électrique, la suite de son oeuvre explore les terres inconnues du sommeil et du rêve. A l’âge de dix-sept ans il vient à Paris, apportant, avec le Bateau ivre, l’idée que la poésie naît d’une « alchimie du Verbe » et des sens. Maraudeur dans le verger de la parole, il y déroba un secret qui fonde la modernité poétique : « Je est un autre ». Son amitié avec Verlaine se termine par une scène de rupture : blessé d’un coup de revolver, Rimbaud compose sous le choc de l’aventure, les poèmes en prose d’Une saison en enfer (1873), où il exprime ses « délires ».

Arthur RIMBAUD (1854 – 1891) ArthurRimbaud

A vingt ans, son oeuvre est close. Arthur, une fois adulte, s’écarte de l’oeuvre qu’il a écrite adolescent. Il mène alors une existence errante (soldat, déserteur, trafiquant d’armes) à Java, au Harar. Il donne l’impression de rejeter, par sa fuite, la poésie qu’il a pourtant contribué à bouleverser. En 1886, la Vogue publie son recueil de proses et de vers libres Illuminations. Il meurt à 37 ans, à l’hôpital de Marseille, au moment où sa poésie commence à être reconnue comme l’aboutissement des recherches romantiques et baudelairiennes.

Nourrie de révolte, auréolée de légende, revendiquée par le surréalisme, l’oeuvre de Rimbaud est la source sans laquelle la poésie moderne, qu’il a profondément influencée, ne peut être comprise. Encore aujourd’hui il est notre contemporain et ne cesse d’incarner la poésie et d’en montrer les pouvoirs. D’en indiquer aussi, par son existence, les limites.

Arthur RIMBAUD (1854 – 1891) Rimbaud-pitoyable

Ses traces :
Une saison en enfer (1873)
Illuminations (1886)


"LE BATEAU IVRE
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J’étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages
Les Fleuves m’ont laissé descendre où je voulais.
Dans les clapotements furieux des marées
Moi l’autre hiver plus sourd que les cerveaux d’enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N’ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.
La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu’un bouchon j’ai dansé sur les flots
Qu’on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l’oeil niais des falots !
Plus douce qu’aux enfants la chair des pommes sures,
L’eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d’astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l’alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l’amour !
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : Je sais le soir,
L’aube exaltée ainsi qu’un peuple de colombes,
Et j’ai vu quelque fois ce que l’homme a cru voir !
J’ai vu le soleil bas, taché d’horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très-antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
J’ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l’éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J’ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l’assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
J’ai heurté, savez-vous, d’incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D’hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l’horizon des mers, à de glauques troupeaux !
J’ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulement d’eau au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !
Glaciers, soleils d’argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés de punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
J’aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d’or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d’ineffables vents m’ont ailé par instants.
Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d’ombres aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu’une femme à genoux...
Presque île, balottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d’oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds
Et je voguais, lorsqu’à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !
Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l’ouragan dans l’éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N’auraient pas repêché la carcasse ivre d’eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d’azur,
Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;
Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l’Europe aux anciens parapets !
J’ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fond que tu dors et t’exiles,
Million d’oiseaux d’or, ô future Vigueur ? -
Mais, vrai, j’ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L’âcre amour m’a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j’aille à la mer !
Si je désire une eau d’Europe, c’est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesses, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l’orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons."

Texte de la copie de Verlaine (Bibliothèque Nationale de France, ancienne collection Barthou).
Première publication dans Lutèce, 2 novembre 1883.

Arthur RIMBAUD (1854 – 1891) Rimbaud-ferrandez
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MessageSujet: Re: Arthur RIMBAUD (1854 – 1891)   Arthur RIMBAUD (1854 – 1891) I_icon_minitimeMar 1 Juin - 20:46

Tous rimbaudmaniaques !

En un siècle, Arthur Rimbaud s’est imposé comme l’un des mythes fondateurs de la culture moderne : sa langue, son allure, sa philosophie de la vie sont devenus modèles d’écriture, de pensée et source de création, voire de comportement, dans le monde entier. L’exposition à la Galerie des bibliothèques explore ce phénomène unique, autour d’oeuvres originales de Rimbaud (lettres et poèmes manuscrits), mais aussi de peintres (Picasso, Giacometti, Léger, Pignon-Ernest), et autres admirateurs du célèbre poète. Du 7 mai au 1er août 2010.

Rimbaud un mythe moderne ? Le point de vue de Claude Jeancolas en vidéo

http://dai.ly/aUu79b

Exposition Rimbaudmania. L’éternité d’une icône
Du 7 mai au 1er août 2010
Ouverture du mardi au dimanche de 13h à 19h, nocturne jeudi jusqu’à 21h.
Fermeture les 8, 13 mai et 14 juillet
Galerie des bibliothèques / Ville de Paris
22, rue Malher, Paris 4e- Métro : Saint-Paul
Entrée 4 €. Tarif réduit : 2 €
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MessageSujet: Re: Arthur RIMBAUD (1854 – 1891)   Arthur RIMBAUD (1854 – 1891) I_icon_minitimeSam 23 Juil - 21:55

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MessageSujet: Re: Arthur RIMBAUD (1854 – 1891)   Arthur RIMBAUD (1854 – 1891) I_icon_minitime

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