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 TUNISIE

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MessageSujet: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeJeu 13 Jan - 11:50

LA VÉRITABLE NATURE DU RÉGIME DE BEN ALI

L’immolation par le feu du jeune Mohamed Bouazizi a déclenché en Tunisie une révolte sans précédent. L’immolation n’est pas un suicide, il s’agit d’un acte de courage destiné à montrer à la foule le rejet absolu des pratiques d’un pouvoir qui empêche littéralement de vivre et c’est bien la raison pour laquelle le peuple a décidé une fois pour toutes d’en finir avec la dictature. S'informer de la véritable nature du régime mis en place par Ben Ali, un homme qui a distribué à son entourage immédiat les ressources du pays et qui joue le rôle d’arbitre entre les différents détenteurs des richesses, retirant aux uns et donnant aux autres dans une valse des allégeances qui l’a complètement éloigné des réalités de la Tunisie. Cette logique du pouvoir a entraîné une si grave déliquescence des valeurs que la société dérive rapidement et sûrement vers la décadence ou alors l’intégrisme religieux, considéré comme le dernier refuge de la dignité. Outre les mouvements de foule spontanés comme les révoltes de Redeyef en 2009 et de Sidi Bouzid qui se sont étendues à toute la république et où les slogans scandés par la foule sont dirigés contre la corruption de la famille de Ben Ali, une multitude d’écrits et d’articles ont condamné depuis 1988 les dérives du régime, qu’elles soient politiques ou financières. Concernant les dérives politiques, il suffit de lire la déclaration du 7 novembre 1987 pour être convaincu de l’absence totale de volonté politique et cette absence est confirmée par le fait que Ben Ali accepte et couvre les pratiques mafieuses de son entourage immédiat, et ce, au vu et au su de tout le monde et avec la complicité de plusieurs membres de tous les corps de l’État.

Le dossier présenté ci-après cible les opérations réalisées par l’entourage immédiat de Ben Ali. La liste n’est évidemment pas complète car quelques proches du pouvoir opèrent par l’intermédiaire de prête-noms et le suivi des opérations devient plus difficile. Bien que l’ensemble des secteurs de l’économie du pays ait été touché par la rapacité des proches de Ben Ali, ce sont évidement les gros marchés et les meilleures entreprises du pays qui ont été visées en premier. Ainsi, les privatisations ont toutes été opérées dans l’illégalité totale et en contradiction flagrante avec la loi et les règlements. La première grande victime de ces opérations est l’État tunisien, un État qui a été complètement vidé de sa substance par Ben Ali et son entourage, et ce, pour s’assurer de sa main-mise sur le pays en éliminant toute voix discordante et en allant jusqu’à créer de toutes pièces une opposition fantoche.

Le Comité de Salut Public

Concernant les « affaires » qui sont devenues la principale activité de Ben Ali et de son entourage, sont présentés ci-dessous une première liste des richesses accumulées par Ben Ali et ses proches, et ce, avec une arrogance qui nous éclaire sur la mentalité de ces individus qui n’ont aucune conscience politique, qui sont convaincus que la Tunisie leur appartient et qui se substituent à l’État. Le poids de Ben Ali et de ses proches dans l’économie du pays est de plus en plus important, ce qui fait que le jeu économique en est lourdement affecté. Le vérouillage de l’économie empêche tout investissement et toute évolution dans les secteurs clés, ce qui entraîne un nivellement de l’économie par le bas. En clair, la gestion opaque de l’économie et la phagocytation des instruments économiques entraînent le pays vers un désastre sans précédent dans l’histoire de la Tunisie, surtout que la dénonciation de cet état de fait est impossible à cause du verrouillage total de l’information et du blocage - organisé par Abdelwahab Abdallah - de toute émergence d’une société civile. Cette dynamique concourt très rapidement à la désintégration de la société tunisienne et à l’émergence des extrêmes.
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeJeu 13 Jan - 11:55

LE SECTEUR BANCAIRE

Le clan Ben Ali a commencé son enrichissement par l’entremise des crédits sans garanties accordés par les banques nationales de développement. Ces pratiques, poussées à l’extrême, ont mis à mal ces institutions. Alors, pour avoir les coudées franches, le clan a décidé de s’approprier des institutions financières.

LA PRISE DE CONTRÔLE DE LA BANQUE INTERNATIONALE ARABE DE TUNISIE.

La prise de contrôle de la BIAT a été opérée d’une façon complètement opaque par une famille proche du pouvoir. Les frères Mabrouk ont opéré une prise de contrôle musclée de ladite banque, l’un des fleurons du secteur bancaire tunisien. La famille Mabrouk, qui était déjà fortunée sous l’ancien régime, et même avant l’Indépendance, s’est toujours assuré des liens privilégiés avec le pouvoir en place. Elle possède aujourd’hui un empire commercial et financier qui a été bâti, depuis l’union avec les Ben Ali, sur des passe-droits et des coups de pouce «venus d’en haut».

LA PRISE DE CONTRÔLE DE LA BANQUE DE TUNISIE

La Banque de Tunisie, l’une des plus anciennes institutions bancaires du pays, connue pour son professionnalisme et son excellente gestion, est tombée dans l’escarcelle de Monsieur Belhassen Trabelsi, frère de Mme Ben Ali. La prise de contrôle de la banque a été faite d’une façon qui s’apparente à un véritable hold-up. Plusieurs grands actionnaires ont été mis devant le fait accompli et la direction de la banque a été accordée à Mme Abdallah, femme de Abdelwahab Abdallah, qui, avec Abdelaziz Ben Dhia, est l’un des deux piliers du régime, et qui est, comme nous le verrons plus loin, l’homme qui a bloqué toute émergence d’une société civile en Tunisie.

DEUX NOUVELLES BANQUES

Alors que la Banque Mondiale et le FMI dénoncent dans leurs rapports envoyés aux autorités tunisiennes le «surbanking» du pays (trop de banques par rapport aux besoins de l’économie) et évoquent la nécessité d’opérer des concentrations et des fusions des institutions bancaires, le gouvernement, par l’intermédiaire du gouverneur de la banque centrale, délivre deux licences de banque à deux gendres du président, la Banque Zitouna pour M. Matri et la MEDIOBANCA pour M. Slim Zarrouk.

la privatisation de la banque du sud

Il ne s’agit pas ici de la prise de contrôle d’une banque, mais d’un délit d’initié qui a privé l’Etat d’un revenu considérable au profit de la famille. Il faut rappeler que la vente de la Banque du Sud au groupe hispano-marocain ATTIJARI BANK s’est faite à travers un délit d’initié coopté par l’État: Sakhr el Matri, gendre de Ben Ali a acheté à bas prix une part des actions de la Banque du Sud et les a revendues, avec une grosse plus value, au moment de l’OPA lancée par le groupe hispano-marocain.

Commision de contrôle des transferts a la banque centrale

D’énormes abus ont été constatés en matière de transfert d’argent à l’étranger, des mouvements de fond de plusieurs centaines de milliards sont effectués en totale contradiction avec la loi tunisienne des transferts de devise.


Une commission d’enquête doit être organisée pour arrêter ce fléau de fuite de devises dont bénéficient Ben Ali et ses proches.
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeJeu 13 Jan - 12:11

Le secteur des transports

la société ennakl : Volkswagen - audi - porsche - seat - KIA
La société nationale Ennakl a été quasiment offerte au gendre de Ben Ali, Sakhr el Matri, qui sans aucun apport personnel, par l’intermédiaire de crédits accordés (sans aucune garantie) par la BNA, s’est retrouvé à la tête de cette entreprise. Aux dernières nouvelles, le chèque de 17 millions de dinars déposé par Sakhr el Matri en garantie au ministère des Finances n’aurait pas été versé à ce jour. Il faut également mentionner le fait que selon les experts, la valeur réelle de l’entreprise serait au minimum de 300% supérieure à la valeur de la transaction. Dès la prise de contrôle de cette société par M. Matri, les licences d’importation de véhicules, qui étaient accordées au compte-gouttes selon les besoins du pays, ont été données à tour de bras et on en est même arrivés à importer des Porsche qui coûtent un peu moins de 500 mille dinars ! Ce qui constitue une absurdité absolue dans un pays comme la Tunisie. Concernant KIA, des industriels coréens sont venus pour monter en Tunisie une industrie de fabrication de pièces détachées, et encore une fois, c’est un proche de Ben Ali, Sakhr el Matri, qui s’est approprié la licence d’importation et de distribution des véhicules.


LA SOCIÉTÉ LE MOTEUR : mercedes - fiat...
La Société LE MOTEUR, l’un des fleurons de l’État, propriétaire des «cartes» MERCEDES et FIAT, entre autres, a été privatisée dans des conditions très obscures au bénéfice de Cyrine Ben Ali et de son époux Marouane Mabrouk. La décision de privatisation a été suivie par la mise à l’écart du Secrétaire d’État a la privatisation à cause du fait qu’il ait défendu un prix de cession beaucoup plus élevé.

Peugeot
En décembre 2008, la fille cadette de Ben Ali a été promise à un jeune garçon de la famille Ben Gaied. Le jeune homme a alors été immédiatement coopté comme P.D.-G. de la Société STAFIM PEUGEOT, dont les actions ont été achetées au rabais, sinon au nominal, auprès de la BIAT, banque du groupe Mabrouk, allié à Ben Ali.


FORD - range rover - jaguar - hyunday - man

La privatisation à très bas prix de la société étatique qui détenait la licence Ford a été réalisée par Belhassen Trabelsi, frère de Mme Ben Ali. Ils ont réussi à imposer à tout le secteur public l’achat de leurs véhicules. Plusieurs « cartes » de marques leurs sont attribuées, comme Range Rover, Jaguar et Hyundai, sans compter l’assemblage des véhicules MAN.

Les seules taxes qui baissent sont celles des voitures!
Le marché automobile étant trusté par les familles proches de Ben Ali, les seules taxes qui baissent sont celles des voitures. Ces baisses des taxes ne concernent pas seulement les voitures populaires, mais aussi des voitures de luxe dont le montant dépasse parfois le prix d’une usine.

TUNISAIR
La compagnie Tunisair, fleuron historique de l’aérien tunisien, a subi sous l’ère Ben Ali un harcèlement sans précédent de la part de la famille. La Présidence de la République, comme si elle n’avait pas d’autres chats à fouetter, s’est immiscée dans toutes les décisions de la Compagnie, et ce, de la désignation des hôtesses à l’achat d’avions, principalement depuis l’arrivée à la tête de la Compagnie du tristement célèbre Rafaa Dekhil qui s’est donné corps et âme à la famille. Parmi les scandales, deux sont d’une dimension légendaire. L’un concerne l’achat par la compagnie, pour le compte de la Présidence, d’un Boeing 737/600 comportant salons, chambres à coucher, bureaux (on se demande pourquoi). Nonobstant le fait que ces achats pèsent très lourd sur les comptes de la compagnie, on se demande pourquoi Ben Ali a besoin d’un luxe pareil alors que, depuis l’Indépendance, un simple réaménagement des avions existants était suffisant pour les voyages officiels. Si M. Ben Ali avait développé une diplomatie active, cet achat surdimensionné par rapport à la taille du pays aurait pu à la limite se justifier, mais la politique internationale de la Tunisie s’est complètement désintégrée durant le règne de Ben Ali qui n’est plus reçu que par des dictateurs ou, au meilleur des cas, des présidents honorifiques. Or, cet avion gouvernemental sert surtout pour les voyages privés de la famille qui part régulièrement calmer son avidité au Boulevard St Honoré et va frimer aux frais de l’État à St Tropez ou ailleurs. Comme si cela ne suffisait pas, voici que Ben Ali décide de faire acheter par Tunisair un nouvel avion, un A340 qui coûte, au prix catalogue d’Airbus, 280 millions d’euros ; auxquels il faut ajouter les frais de réaménagement qui font que cet avion coûtera, à sa livraison, à peu prés 600 milliards. De quoi relancer le développement de plusieurs régions du pays et donner du travail à des dizaines de milliers de chômeurs. Pour comparaison, l’achat par le gouvernement français d’un A320 usagé a provoqué un tollé général en France. Or, l’avion de M. Ben Ali coûtera le prix de 8 (huit) A320, et ce, pour un pays dont le PIB est des centaines de fois inférieur à celui de la France. Il faut également ajouter qu’à la suite de cet achat noyé dans une grosse commande de Tunisair, messieurs Sakhr el Matri et Belhassen Trabelsi ont acheté deux avions privés.

carthago airlines & nouvelair
Concernant les licences accordées aux compagnies aériennes :
Licence accordée à Slim Chiboub et Aziz Miled pour Nouvelair.
Licence accordée à Belhassen Trabelsi pour Carthago-airlines et fusion de Carthago et de Nouvelair après la disgrâce de Slim Chiboub.

LA GESTION DES SERVICES DE L’AEROPORT DE TUNIS

La concession du premier opérateur privé pour la gestion de la logistique des services de l’OPAT a été accordée dans une opacité totale à la société MAS. Encore une fois, c’est un gendre de Ben Ali, M. Slim Zarrouk, qui en est le bénéficiaire. Dans quelles conditions financières et pourquoi lui?

Appel d’offreS pour la privatisation des free-shops

La société qui a été retenue pour l’attribution de la licence des Free-Shops est la Sté Weitnauer qui était chapeautée par Sofiene Ben Ali et Abderahmane Tlili. Ce dernier a ensuite été mis hors-circuit.Il est, depuis, traité comme un prisonnier de Guantanamo. Son fils a été interdit de sortie du terrtoire durant 5 ans. Et depuis 3 ans il est en exil.fait Son autre fils a vu son père 1 seule fois durant 15 mn en 8 ans. La mère s'est suicidée suite aux provocations des sbires de Ben Ali.

La Compagnie Tunisienne de Navigation
La CTN, compagnie de navigation historique, qui a joué depuis l’Indépendance un rôle exceptionnel dans l’économie du pays, est aussi visée par les proches de Ben Ali, surtout depuis que le jeune Sakhr el Matri a ouvert son village pour croisiéristes. Avant la privatisation prévue de la CTN, la compagnie a reçu l’ordre de commander à coup de centaines de milliards de nouveaux navires qui ne seront livrés qu’une fois la CTN privatisée, et ce, pour le bénéfice des futurs preneurs qui sont déjà choisis par le pouvoir.

Imed trabelsi et la CTN

Imed Trabelsi, connu pour ses frasques dont le vol et recel de yachts et une multitude d’opérations douteuses, a également créé à lui tout seul une nouvelle ligne pour la CTN reliant Sfax à Tripoli. Il a laissé une ardoise de plusieurs centaines de milliers de dinars à la CTN.
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeJeu 13 Jan - 12:17

téléphonie

tunisiana

L’État tunisien se fait voler des centaines de millions de dinars par les «Premières Dames» de Tunisie et de Palestine. Pourquoi la deuxième concession de téléphonie mobile a-t-elle été accordée à El Sawiress, un ami de Mme Arafat? Parce que Mme Arafat a demandé à son amie, Mme Ben Ali d’intercéder en sa faveur contre une somme faramineuse. Encore une fois, dans cette affaire, c’est l’État tunisien qui s’est fait voler une somme d’à peu près 400 millions de dinars. L’ouverture des offres pour la licence de téléphonie mobile a révélé que VIVENDI était le mieux placé pour l’emporter. Mais pour leur propre intérêt, les proches de M. Ben Ali ont averti ORASCOM pour qu’il fasse une contre-offre supérieure à celle de VIVENDI. Six mois après avoir obtenu la licence, ORASCOM n’avait toujours pas réglé le gouvernement tunisien. Après plusieurs menaces du ministère des Télécoms pour annuler la transaction, les proches de Ben Ali et à leur tête Mongi Safra ont concocté une solution miracle qui restera dans les annales de l’histoire des détournements de biens public de la planète : un groupe de financiers s’est réuni pour accorder à Orascom un crédit avec un pool bancaire 100% tunisien. Et la licence, accordée à une société étrangère, a donc fini par être payée avec un chèque en dinars tunisiens ! Ce sont donc les banques tunisiennes qui ont offert Tunisiana à Orascom! Cette affaire a provoqué des remous jusqu’à la Banque Mondiale qui, constatant ces irrégularités flagrantes, a décidé d’annuler un crédit bancaire à long terme de 250 millions de dollars au bénéfice de la Tunisie. Cette institution financière internationale qui depuis l’Indépendance a toujours soutenu le développement de la Tunisie, se méfie désormais de toute opération concernant notre pays. L’affaire TUNISIANA n’est qu’un épisode des frasques des deux «Premières Dames» qui ont également défrayé la chronique par la création de l’ISC.

L’AFFAIRE WATANIA-QTEL / SAKHR EL MATRI

La téléphonie mobile étant une activité délicate pour la sécurité du pays, la Tunisie n’a pas manqué, comme cela se fait partout ailleurs, de conditionner la vente de parts des entreprises de téléphonie à approbation préalable. Watania-Qtel, propriétaire de 50% de Tunisiana, a décidé d’acquérir les 50% restants. Or, pour obtenir l’aval du gouvernement tunisien, Watania Qtel a« offert »à Skhar el Matri 25 % de l’affaire en contrepartie de l’aval du gouvernement et de la promesse d’obtention d’une licence 3G. Tout le montage financier dont on parle dans les médias tunisiens est pur mensonge, nous publierons ultérieurement les documents prouvant la malversation.

ORANGE

Les opérations se suivent et se ressemblent, la licence du troisième opérateur téléphonique a été accordée à la fille du président, Cyrine Ben Ali, qui est également, à travers Planet Tunisie, le principal fournisseur d’accès Internet du pays. Le contrat signé entre ORANGE et l’État tunisien prévoyait une clause de non concurrence d’une année concernant la licence 3G. Ce contrat stipulait que si la licence 3G était accordée dans l’année à un autre opérateur, l’État se verrait obligé de rembourser 70 millions de dinars du montant de la licence. Il est étonnant que l’État n’ait pas su attendre une année avant d’accorder à un autre opérateur une licence 3G. La Tunisie a ainsi perdu 70 millions de dinars.
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeJeu 13 Jan - 12:23

MEDIAS

La famille Ben Ali est aujourd’hui à la tête d’un empire médiatique sans précédent dans l’histoire. Cet empire couvre tous les secteurs médiatiques, de la presse écrite à la télévision.

RADIO MOSAIQUE FM
Il était clair que les médias aussi allaient subir la razzia de la famille de Ben Ali. Non seulement pour des raisons économiques, mais aussi pour des raisons d’influence politique. En effet, dans leur folie des grandeurs, les proches de Ben Ali se sont crus aptes à prendre le pouvoir, c’est ainsi qu’ils ont investi à tour de bras dans les médias. Radio, journaux, agences de publicité. Nous nous en tiendrons ici aux grands médias. C’est ainsi que la licence de la première radio privée a été accordée à un groupe d’hommes d’affaires dont Belhassen Trabelsi est comme par hasard le frère de Mme Ben Ali. Pour couper court aux rumeurs, la licence a été accordée au nom de M. Boutar, prête-nom et P.D.-G. de ladite radio.

CHAMS FM
Autre radio privée, mais même système : la licence de CHAMS FM a été accordée à la fille Ben Ali épouse Mabrouk. Le prête-nom est Fathi Bhouri, ancien directeur général de Planet Tunisie, dont elle est également propriétaire.

ZITOUNA FM

L’imagination ne fait pas partie des proches du régime: la licence de ZITOUNA FM a été accordée à Sakhr el Matri, gendre du président qui, à travers cette radio «islamisante», veut se faire passer pour un «véritable musulman» et acquérir les faveurs du peuple.

JAWHARA FM
Pour ne pas être en reste, évoquons la radio FM du Sahel. La licence a été donnée à M. Néji Mhiri, ami personnel de Ben Ali et administrateur à la Banque Centrale de Tunisie alors qu’il doit environ 600 millions de dinars aux banques tunisiennes!

CARTHAGE TV
Non content d’avoir, avec leur société de production CACTUS, complètement phagocyté la télévision nationale avec la vente de programmes achetés clé en main et la production de séries vendues à l’avance avec l’appropriation des plages publicitaires, Belhassen Trabelsi et Sami Fehri décident de créer leur propre chaîne de télévision. Il faut noter que Cactus production s’est approprié, ces dernières années, 60 % des revenus de la chaine nationale TV7. Les directeurs de la chaîne ont ainsi contribué à l’effacement de toute une génération de producteurs en achetant au seul Cactus l’écrasante majorité des programmes.

HANNIBAL TV
Même procédé complètement illégal d’accord de licence que pour les radios. Monsieur Mohamed Nasra, époux d’une proche de Mme Ben Ali a obtenu la première licence privée de télévision. Il a d’ailleurs contribué de façon exceptionnelle à l’abêtissement de la société tunisienne en présentant des débats nerveux qui ne concernent jamais les questions essentielles que tous les Tunisiens se posent. Il faut également mentionner qu’Hannibal TV doit au fisc tunisien plus de 5 millions de dinars et que les ordres de laisser faire partent directement de la Présidence de la République ! D’autre part, comme si tout ceci ne suffisait pas, le patron d’Hannibal TV jouit d’une immunité de fait devant les tribunaux. Il ne paie aucun fournisseur de sa chaîne et ne verse aucun droit de retransmission à la Fédération tunisienne de football, privant ainsi les clubs de football d’une source de revenus très importante.

groupe dar assabah
A la suite d’une dispute au sein de la famille propriétaire du groupe de presse Dar Assabah, Sakhr el Matri a racheté l’affaire. Le groupe Assabah publie, entre autres titres, les journaux Assabah et Le Temps.

Le contrôle des médias en Tunisie est complété par le système mis en place par l’un des piliers du régime, M. Abdelwahab Abdallah, qui contrôle tout le reste des médias grâce à une agence d’État : L’ATCE. L’Agence Tunisienne de Communication Extérieure est l’organisme mis en place par Abdelwahab Abdallah pour mettre au pas les médias qui aspireraient à une quelconque liberté d’expression et contrôler ainsi toute émergence d’une société civile. L’ATCE gère le budget publicitaire de toutes les entreprises étatiques et l’utilise pour soumettre les médias à l’autorité de M. Abdelwahab Abdallah. Exemple : un média tunisien s’exprime d’une façon qui ne plait pas au régime. Immédiatement, le service des commandes publicitaires de l’ATCE est averti et retire à ce média toutes les publicités étatiques qui lui sont dévolues. Il ne reste alors qu’un seul choix au responsable du média en question : se limiter aux insertions du secteur privé. Or, Abdelwahab Abdallah et ses sbires vont jusqu’à influencer les choix publicitaires des entreprises privées en appelant les responsables pour leur conseiller de retirer leur budget au média en question. Mais il ne faut pas croire que l’essentiel de cet argent va aux médias amis. Plusieurs millions d’euros de l’ATCE (donc des entreprises publiques) sont destinés à financer la communication extérieure de M. Abdelwahab Abdallah en payant à tour de bras :

• des médias réputés indépendants (Jeune Afrique, Arabies, Tunisie PLUS…)

• des responsables politiques étrangers.

• des auteurs de livres qui font l’apologie du régime, comme ceux du journaliste-mercenaire Salvatore Lombardo qui présente Ben Ali comme une grande personnalité politique internationale, porteuse d’un grand message humanitaire.

En même temps, l’ATCE compte, partout dans le monde, des protégés, des agents qui, à la première alerte politique, écrivent des articles et produisent des reportages soulignant l’excellente gouvernance de la Tunisie. Il est utile de préciser que ce ne sont que les médias nationaux qui reproduisent l’essentiel de ces articles et reportages, et ce, pour mieux tromper les Tunisiens en voulant leur faire croire que les médias internationaux parlent de la «réussite de la Tunisie de Ben Ali» alors qu’il ne s’agit que de journalistes payés. La communication politique de M. Abdallah s’évertue également, envers l’opinion publique étrangère, à présenter Ben Ali comme un bouclier contre l’islamisme radical. A chaque crisette ou crise, ses journalistes-agents véreux crient au loup: « Les islamistes veulent prendre le pouvoir » ! Or la population tunisienne dans son écrasante majorité a toujours renié l’islamisme radical. Seul le comportement indigne et irresponsable des proches du régime pousse les Tunisiens vers l’extrémisme. D’ailleurs, nous avons appris que face à la révolte actuelle, les conseillers politiques de Ben Ali ont évoqué la nécessité d’une grande manipulation destinée à détourner la population de ses revendications légitimes. En effet, une action terroriste islamiste commanditée par le pouvoir serait en gestation. C’est tout ce que ces conseillers de Ben Ali auraient trouvé pour salir cette révolte non violente et légitime. Cette recette consistant à brandir l’épouvantail de l’islamisme radical est une recette vieillotte qui ne trompe plus personne et qui renvoie à chaque fois aux calendes grecques les réformes nécessaires au pays. Les manœuvres de désinformation à grande échelle sont subies par la Tunisie depuis les premières années du régime de Ben Ali. Mais la nullité de la communication politique tunisienne a détourné l’ensemble de la population vers les chaînes étrangères, Al Jazera en premier lieu. En fait, la politique de communication dirigée par M. Abdallah est un véritable désastre national : l’ensemble de la population ne fait plus aucune confiance aux médias nationaux qui ont par ailleurs été durement visés par les slogans des manifestants de l’hiver 2010/2011 qui font l’apologie d’Al Jazeera. Il faut aussi rajouter à l’actif de M. Abdelwahab Abdallah l’une des plus stupides opérations de censure de toute la planète. En effet, à la fin des années 90, un livre dénonçant les dérives de Ben Ali étant paru à Paris, Monsieur Abdallah donna l’ordre d’acheter tous les exemplaires. C’est ainsi qu’il propulsa ce livre au top des ventes, lui donnant un succès et une notoriété inespérés. Cette leçon n’a même pas servi à Monsieur Abdallah, car une autre version de la même bêtise a été renouvelée une décennie plus tard concernant le livre «La Régente de Carthage». La plainte déposée sans base juridique devant le tribunal des référés à Paris par Me Samia Maktouf, dont l’habileté s’est limitée à l’obtention des faveurs de Mme Ben Ali, a donné au livre un coup de pouce publicitaire sans précédent puisque tous les journaux en ont parlé. Autre conséquence des limites intellectuelles de ces deux conseillers politiques de Ben Ali : la campagne de fouilles opérée durant des mois aux aéroports tunisiens à la suite de la publication de «La Régente de Carthage» restera dans les annales : les douaniers et policiers avaient reçu l’ordre de demander à tous les arrivants en Tunisie : «Avez-vous des livres dans vos bagages?». Beaucoup ont dû croire que les livres, comme la drogue ou les explosifs, étaient interdits en Tunisie.


Triste résultat pour l’un des rares pays au monde ayant 3000 ans de civilisation.
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeJeu 13 Jan - 12:34

L’immobilier
Faire une liste des biens et opérations immobilières concernant la famille élargie de Ben Ali est une opération de longue haleine. Nous citerons, dans le tas, la razzia opérée par Belhassen Trabelsi sur les maisons de Sidi Bou Said et l’acquisition au dinar symbolique du village touristique construit autour du port de Sidi Bou Said et le groupe des hôtels Carthago vendu dernièrement au libyen Leico. A Gammarth, Slim Chiboub et Aziz Miled ont construit une marina. La zone «Les Côtes de Carthage» a été presque entièrement distribuée par l’Agence Foncière Touristique aux Ben Ali, Trabelsi, Mabrouk, etc... La plupart des opérations immobilières du pays sont aux mains de la famille. Ben Ali leur distribue des zones entières. Il l’a fait pour Montassar Maherzi (époux de la sœur de Mme Ben Ali)à Gabès, pour lui-même à la Baie des Anges au Kantaoui, il a distribué à tour de bras des dizaines de milliers d’hectares de terres agricoles à ses proches (Utique, Zagouan etc...).

L’agence fonciere d’habitation

L’AFH, agence étatique qui a garanti, durant des décennies, aux foyers tunisiens à revenu faible ou moyen l’accès à la propriété est devenue une véritable pompe à fric au bénéfice des proches du pouvoir qui en usent pour soudoyer tous ceux qui les soutiennent. C’est ainsi que les proches du pouvoir mettent en danger l’un des meilleurs acquis de l’histoire sociale de la Tunisie : l’accession à la propriété.

LES TERRAINS DE LA SATPEC A GAMMARTH.

La SATPEC, organisme fondé pour la promotion du cinéma tunisien, a été concédée à une société appartenant à Tarak Ben Ammar. Mais là où le bât blesse, c’est qu’avant cette opération, tous les terrains compris dans la concession ont été retirés et vendus pour promotion immobilière, toujours en faveur de la famille.

Les TERRAINS De la steg

Suite à la privatisation de la Société Ennakl, celle-ci s’est illégalement approprié un terrain public de plusieurs hectares rendu accessible suite à la fermeture de la centrale électrique de La Goulette. Sur ce même terrain qui possède une berge sur les rives du Canal de Tunis, à quelques centaines de mètres du port, M. Matri a fait construire un village touristique comprenant un quai destiné aux bateaux de croisières et un centre commercial de plusieurs dizaines de boutiques, le tout bâti sur un terrain appartenant à l’État et concédé au Holding PRINCESS (appartenant à hauteur de 90% à Ben Ali et 10% à Matri) sans aucune consultation ni appel d’offres. Cette véritable razzia sur les croisières, dont profitait auparavant l’État par l’intermédiaire de l’OPAT, touche également l’ensemble des commerçants du tourisme qui voient petit à petit les croisiéristes limiter leur visite au port touristique de M. Matri. Drôle de façon de promouvoir le tourisme tunisien en limitant la visite des touristes aux berges du canal de Tunis, alors que le parc archéologique de Carthage, l’un des plus prestigieux de la Méditerranée, est juste à côté.

Les terrains de la sonede

Le même M. Matri n’a pas trouvé mieux pour élever un palais des 1001 nuits que de le bâtir à Sidi Bou Said, sur un terrain appartenant à la Compagnie tunisienne des Eaux : la SONEDE. Comment ce terrain est-il sorti du patrimoine de la SONEDE pour aboutir dans celui de M. et Mme Matri, les Tunisiens aimeraient bien le savoir. Mais le vol manifeste des biens de l’État ne suffit pas, car par la construction de ce palais, la famille de M. Ben Ali, certainement frustrée par la richesse des familles royales du Golfe, a exposé à tous les regard sa folie des grandeurs car cette habitation de 8 000m2 construits contient - outre une mosquée et un garage de plusieurs milliers de m2 - une chambre à coucher de 700m2, sans compter les fauves dans le jardin. L’ambassadeur des USA n’a pas manqué de le préciser avec un humour moqueur dans un câble révélé par Wikileaks. Bref, la bêtise et l’avidité sont telles que la famille de M. Matri - une digne famille tunisienne dont un ancêtre est un héros de l’Indépendance du pays - renie les frasques du rejeton qui s’est acoquiné avec un pouvoir dont les pratiques doivent faire se retourner dans sa tombe le grand et digne Mahmoud el Matri.

jardin public au bénéfice de la famille

La Tunisie compte peu de lieux de loisirs mythiques. Il a fallu raser le dernier d’entre eux, une boîte de nuit qui a fait la notoriété internationale de l’ambiance nocturne tunisienne. On a détruit cet endroit pour construire un jardin public parsemé de lieux de loisirs tout à fait privés. En effet, un club privé et un centre de thalassothérapie gérés par Mme Ben Ali et sa sœur ont été édifiés sur ce terrain public. L’investissement a été financé par le frère de Mme Ben Ali, Belhassen Trabelsi, et un associé. On se demande une nouvelle fois comment les mairies - qui sont si souvent tatillonnes sur leurs privilèges - accordent avec autant de passe-droits des concessions et des permis de bâtir sur leurs propres domaines sans aucune consultation ni appel d’offres. En fait, il s’agit encore du phénomène de deux poids, deux mesures». Les biens de la communauté sont entièrement dévolus aux proches de Ben Ali en faveur desquels aucune loi ne s’applique, à part celle du plus fort.
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeJeu 13 Jan - 12:35

La grande distribution

Géant
Licence obtenue par la famille Mabrouk grâce à Mme Mabrouk, fille de Ben Ali.

Monoprix
Egalement entré dans le patrimoine des Mabrouk.

Bricorama
Affaire entièrement réalisée par M. Mahbouli puis carrément confisquée par Imed Trabelsi.
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeJeu 13 Jan - 12:39

INDUSTRIE

Outre les briquetteries qui ont fait l’objet d’une concentration aux mains du discret mais néanmoins actif Slim Zarrouk, époux de Ghazoua Ben Ali, il est utile de mentionner le plus grand scandale de l’histoire financière de la Tunisie :

Carthage cement

En matière de détournement de biens publics, l’affaire Carthage Cement est celle où les excès les plus incroyables ont été réalisés. Un pool industriel international mené par des Italiens a proposé à l’État tunisien l’achat de la cimenterie de Tunis. Après plusieurs mois de travail et après avoir obtenu l’essentiel des autorisations nécessaires, au moment de signer le contrat définitif avec l’État tunisien, les industriels sont contactés par Belhassen Trabelsi qui conditionne l’accord de l’État à 20% de l’affaire (80 millions de dinars). Choqués par ces pratiques, les industriels se retirent, laissant à Belhassen Trabelsi l’affaire qu’ils avaient montée. Celui-ci procède alors à l’appropriation de plus de 400ha de terrain (acquis au dinar symbolique) appartenant à l’État et en flagrante irrégularité avec toutes les règles, fait entrer en bourse Carthage Cement qui n’a aucun bilan, et ce, grâce à des banquiers irresponsables. Pour couronner le tout, la Société Tunisienne des Chemins de Fers se permet de financer, pour Carthage Cement, 15 kms de voies de chemin de fer. Le ministère des Transports et l’Assemblée Nationale n’y voient aucun inconvénient. Ne citons pas la Cour des Comptes, la Commission de contrôle des opérations de bourse ni tous ces organismes de contrôle mis en place par le régime pour mieux tromper son monde et qui harcèlent tous les Tunisiens sauf ceux qui mettent le pays sous leur coupe réglée. Carthage Cement constitue certainement le plus gros scandale de l’ère Ben Ali, et ce, avec la complicité active de plusieurs hauts responsables.
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeJeu 13 Jan - 12:46

DIVERSES AFFAIRES

L’International School of Carthage.
Un terrain et une subvention d’à peu près 2 millions de dinars du ministère de l’Education nationale accordés gracieusement à Mmes Ben Ali et Arafat pour la création d’une école privée! Alors que les écoles tunisiennes subissent un manque flagrant de budget de fonctionnement, alors que les classes sont dans un état de délabrement avancé, un budget national est alloué à une école élitiste privée! Comme si tout cela ne suffisait pas, pour obliger les Tunisiens à inscrire leurs enfants dans son école, Mme Ben Ali a usé de tout son pouvoir pour fermer la principale institution concurrente. Le fondateur de cette institution, M. Bouabdeli, a été obligé de mener une véritable campagne de presse internationale, ponctuée par la publication d’un livre, pour pouvoir recouvrer ses droits. Sans succès. Comme l’a révélé Wikileaks, Mme Ben Ali s’est même frottée à l’Ecole américaine de Tunis en ordonnant au ministère des Finances d’annuler le régime de faveur fiscale dont bénéficiait l’institution américaine. Il faut préciser que suite à la petitesse de ces pratiques, le gouvernement américain a revu à la baisse ses aides économiques à la Tunisie.

Les bananes de la république

Comme cela devait se faire dans une république devenue bananière, l’importation des bananes a été retirée à l’une des plus prestigieuses sociétés de développement tunisienne, la STIL, qui avait lancé, au début de la Tunisie indépendante, un exceptionnel plan de développement du Sud et qui bénéficiait de plusieurs monopoles d’État. L’un de ces monopoles concernait l’importation de bananes qui été soustrait à cette société nationale de développement pour être accordé aux membres de la famille Trabelsi, Moncef, ancien photographe de rue et M. Jaraya, son acolyte. Il faut préciser que les ministres du Commerce se pressaient pour leur signer les licences d’importation et obtenir ainsi les faveurs du pouvoir.

La sucrerie de Bizerte

L’importation du sucre était un monopole d’Etat, mais pour mieux se sucrer, M. Belhassen Trabelsi, frère de Mme Ben Ali, a décidé de se substituer à ce monopole d’Etat en créant sa propre usine à Bizerte. Il s’est même approprié une partie du port de Bizerte pour y installer ses silos. Et ce, avec l’homme d’affaires prête-nom Lotfi Abdenadher.

LES ALCOOLS

Comme tout État en développement, les monopoles juteux avaient été accordés, comme nous l’avons vu plus haut, à des Sociétés de Développement destinées à mettre à niveau l’économie tunisienne. C’est ainsi que le monopole d’importation et de distribution des alcools appartenait, lui aussi, à la STIL. Mais la liquidation de cette entreprise particulièrement juteuse ne s’est pas fait attendre et les Trabelsi ont immédiatement mis la main sur ses divers monopoles et même sur le marché noir de l’alcool, dont la distribution passe obligatoirement par Imed Trabelsi. Et c’est ainsi que l’œuvre de développement de la Tunisie a été abandonnée au profit de quelques personnes sans envergure, pour leur seul profit. Des régions entières sont ainsi tombées en désuétude, complètement abandonnées par un État devenu soucieux du seul enrichissement de Ben Ali et de ses proches qui à leur tour récompensent les agents véreux de l’État en leur accordant des postes en haut lieu. L’explication de la déchéance de tout un pays apparaît alors dans toute sa simple vérité.

Les trabelsi et Les Ben ali se substituent à la douane
Une multitude de sociétés officient depuis des années au vu et au su de tout le monde pour permettre à certains commerçants tunisiens d’importer des produits sans droits de douane avec un prix fixe au mètre cube importé. Les conteneurs passent la douane sans aucun contrôle. Cette pratique avait créé un scandale en décembre 2006 à la suite d’une attaque intégriste à Soliman. Tout le monde se demandait si les intégristes n’avaient pas fait entrer les armes dans ces conteneurs non contrôlés. Cette pratique d’importation sauvage contribue à appauvrir tout le tissu industriel tunisien, alimente le marché parallèle de produits et d’objets volés et provoque la faillite des honnêtes commerçants. Les principaux bénéficiaires de ce trafic sont Jalila Trabelsi, sœur de Madame Ben Ali, et Hayet et Kaies Ben Ali, sœur et neveu du président et d’autres membres de la famille que nous citerons la prochaine fois.

LE THON TUNISIEN, MONOPOLE DE M. MOURAD TRABELSI, FRERE DE MME BEN ALI

L’exportation du thon est depuis quelques années devenue monopole personnel de Mourad Trabelsi qui est également le seul individu autorisé en Tunisie à en faire l’élevage et à l’exporter.

Pêche au Lac de Tunis

Le même Mourad Trabelsi a obtenu, par l’intermédiaire d’un Italien prête-nom, le monopole de la pêche au Lac de Tunis. Son unique contrepartie : nettoyer les algues du Lac. Quel est le prix de la concession ; comment a-t-elle été accordée ? Mourad Trabelsi paye-t-il des impôts en contrepartie de ces énormes privilèges?

La friperie
Même système, mêmes bénéficiaires. La friperie n’a pas échappé aux proches de Ben Ali, dont elle est devenue une chasse gardée !
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeJeu 13 Jan - 12:57

Conclusion

Cette énumération est rébarbative tellement le manque d’imagination des proches de Ben Ali est éprouvant en matière de détournement de biens publics et autres enrichissements illégaux. Nous préparons un second dossier où nous poursuivrons l’énumération de ces scandales qui ne doivent jamais être oubliés pour que ces gens qui ont mis le pays à genoux puissent payer un jour tous leurs méfaits. Nous tenons également à avertir les Tunisiens des arnaques qui sont déjà en cours de préparation, tel le déclassement du terrain de l’ IHEC à Carthage. En effet, les proches du Président considèrent que ce terrain, merveilleusement placé sur le versant de l’historique Carthage, conviendrait bien mieux à la construction de dizaines de villas pour leur compte. La même logique a été adoptée pour le stade Zouiten, situé sur les hauteurs du Belvédère et de Mutuelleville. La même logique a été adoptée pour le versant sud de la colline de Gammarth où les constructions vont très bientôt être entamées par un certain Imed, clone de son homonyme trabelsien et prête-nom de certains membres de la famille et qui a déjà loti un terrain archéologique entre Carthage et La Marsa, terrain déclassé par un ancien dirigeant de l’Institut du Patrimoine et par des complicités au sein du ministère de la Culture, nous y reviendrons aussi. Nous parlerons également du neveu de Ben Ali, Monsieur Mehdi Mlika, et de sa politique d’embellissement de l’environnement qui s’est soldée par la simple exécution d’une «Avenue de l’environnement» dans chaque ville de Tunisie. L’embellissement de ces artères, qui a consisté en quelques bacs à fleurs et terre-pleins gazonnés et quelques horreurs artistiques, a coûté des fortunes dont les principaux bénéficiaires sont Mehdi Mlika et Ben Ali, par l’intermédiaire d’entrepreneurs véreux qui n’ont ramassé que des miettes. Bref ce sont les budgets des municipalités et du ministère de l’Environnement qui en ont pâti. Nous évoquerons aussi le hold-up réalisé au profit de Sakhr el Matri et du fils de Ben Ali par l’achat au nominal des actions du groupe Nestlé détenues par la Banque Nationale Agricole depuis une cinquantaine d’années. Nestlé International a violemment réagi devant ces pratiques dignes des pires républiques bananières. Nous évoquerons aussi l’acharnement avec lequel la famille de Ben Ali se réserve tous les marchés publics du pays, contribuant ainsi à appauvrir l’État en imposant des prix qui n’ont rien à voir avec la réalité des offres. Nous parlerons du monopole accordé à Moncef Trabelsi dans le transport des produits pétroliers dans tout le pays, nous évoquerons les malversations ayant eu lieu autour des projets immobiliers géants de Sama Dubai et de Boukhater et qui ont engrangé de telles commissions qu’ils ont fini par couler malgré des terrains acquis parfois au dinar symbolique et alors que nos propres entrepreneurs sont écartés de ces projets juteux. Sans oublier la résidence de St Tropez, acquise par Ben Ali et sa femme sous la médiation de Sakhr el Matri et François Benaceur. Nous n’évoquerons pas la saga Imed Trabelsi/Faouzi Mahbouli concernant Bricorama car elle est étalée en large et en travers sur Internet. Par contre, nous reviendrons sur l’affaire de l’aéroport des pèlerins, construit sans appel d’offres ni consultation et ayant coûté 10 fois son prix. Nous parlerons aussi de l’aéroport international d’Enfida et de la concession remportée par la Société turque TAV. Cette société, représentée par Belhassen Trabelsi et Youssef Zarrouk, n’était pas en mesure de payer la concession. Belhassen Trabelsi leur a concocté, avec l’intervention de Ben Ali, un concours bancaire en dinars tunisiens alors que le paiement était prévu en dollars. Comment ce crédit sera remboursé alors que l’aéroport reste désespérément désert? Nous dévoilerons également dans le prochain dossier d’autres détournements de milliards de dinars à l’OACA, à la Poste, à Tunisie Télécom, au groupe chimique, au ministère de l’Environnement, etc. Nous appelons les responsables honnêtes, s’il en demeure, de réagir le plus vite possible en désignant une commission d’enquête indépendante qui devra faire la lumière sur toutes ces affaires. Nous appelons également tous les responsables politiques à saisir la gravité de la situation et à s’entendre pour déposer Ben Ali et procéder à l’arrestation de toute la clique qui a procédé à un véritable dépècement du pays. Il faut avoir présent à l’esprit que ces personnes sans scrupules sont prêtes à mettre le pays à feu et à sang pour glaner encore quelques mois au pouvoir, de quoi leur permettre de finaliser leurs opérations en cours. Il faut que les consciences s’éveillent, que les responsables politiques et ceux de la sécurité du pays, militaires compris, cessent de faire allégeance à des individus sans foi ni loi qui utilisent le prestige du pouvoir pour faire ce que bon leur semble sans aucun sens des responsabilités ni même de la mesure.

Tous les responsables savent que tout ce qui est écrit ici est vrai et nous tenons à les avertir que s’ils continuent à faire la sourde oreille, ils se mettrons dans la position définitive de complices de la mise à sac du pays. Nous appelons également les responsables de la sécurité du pays de refuser de s’engager dans des complots qui visent à faire changer l’opinion des Tunisiens et à les garder sous un régime qui ne peut aboutir qu’à la désintégration du pays. Nous remercions de tout cœur tous ceux qui nous ont permis de réaliser ce dossier, ils ne l’ont fait sans aucun calcul, simplement par nationalisme, pour défendre ce pays qui ne mérite pas ses dirigeants actuels. Nous tenons encore une fois à évoquer ceux qui se sacrifient pour que la Tunisie ne soit plus jamais à la solde de tristes individus. Tous ceux qui défilent, se battent, parlent et écrivent sont le fer de lance de notre pays car ils le font tout en sachant qu’ils se battent contre l’une des pires dictatures de notre temps. Nous appellons tous les Tunisiens à continuer à manifester pacifiquement leur ras le bol, à ne pas toucher aux biens communs. Nous appelons enfin une nouvelle fois les responsables à se comporter avec force et honneur et à réagir à la mise à sac du pays en déposant Ben Ali, le premier responsable de cette situation. Nous proposons comme alternative politique l’élévation du premier ministre actuel, M. Mohamed Ghanouchi, au poste de Président de la République pour une période d’une année pendant laquelle aura lieu la consolidation de la société civile née des événements actuels et l’organisation d’un tribunal spécial. Nous appelons la convocation d’une Assemblée Nationale Constituante pour un changement constitutionnel relatif au rôle et au mandat du chef de l’État dans le sens de leur réduction pour que plus jamais aucun individu ne confisque aux Tunisiens leur pays. Plus d’un demi-siècle de dictature et de culte de la personnalité suffisent. Nous proposons que chaque futur dirigeant de la Tunisie n’ait la possibilité de gouverner que durant un unique et court mandat, pour laisser à la société civile tunisienne, qui durant ces dernières semaines a merveilleusement résisté au terrible système de Ben Ali, la possibilité d’émerger définitivement.
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeDim 23 Jan - 20:37

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AUBE JASMIN
Les ports puniques sont vides. Salammbô et ses ombres, le quartier Magon, ses brises lames, Byrsa et ses vestiges de prestige, terre d’Histoire et de rencontres, d’Alyssa à aujourd’hui, pays aux racines mosaïques, bien des voix et vécus l’ont déjà brillamment parcourue. Et pour quelques instants encore, vibrantes émotions des premières heures, quand les délicats parfums de la rosée sur le blanc jasmin guident l’aurore, leurs esprits et gloires naviguent loin dans nos mémoires. Des montagnes de Kroumirie aux portes du Sahara, des basses steppes du Sahel aux mines de Gafsa, plaines de Sidi Bouzid, terres fruitières du Cap Bon, ports de Gabès, Sfax et Bizerte, douceurs précieuses des oasis de Tozeur, Douz et Nefta, arcades sacrées de Kairouan et épicées Médina de Sousse et Tunis, chaudes plages et larges oliveraies de Djerba et Zarzis, un vent de jeunesse va enfin souffler sur nos paysages aimés. Nouvelles senteurs et lumières drapant l’horizon, délices et splendeurs de la caresse du rayon, plongés dans la mer et ses rivages, nos yeux amoureux de vie se nourrissent aujourd’hui d’espérances. A l’orée de ce territoire sans frontières, opulence des jardins à venir, sous un doux soleil partagé, nos âmes dignes et fières d’aigles intrépides s’élèvent plus ivres et téméraires que jamais. A l’aube d’offrir enfin des mots au silence, sourires aux existences, nos cœurs légers se remplissent d’azur pur et frais, l’escale finale du désir de vivre libre et ses vertiges, à Carthage, en ce matin de janvier deux mille onze, un nouveau jour se lève et se respire sur mon pays, un nouveau rêve en Ifriqiya se construit.
.
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeMar 25 Jan - 12:54

Après des décennies de mensonges institutionnalisées, c'est normal que la population soit actuellement très suspicieuse et qu'il y ait une crise de confiance. Le gouvernement actuel a un sérieux problème de communication et se trouve incapable de donner un signal fort pour prouver son envie de transparence et de sincérité. Les tunisiens ont encore beaucoup de questions qui ne trouvent pas de réponses :

- la répression précédant la révolution, et la décision de tirer sur les manifestants, qui a organisé tout ça?

- la corruption des clans Trabelsi et Ben Ali : où sont ils, ont-ils avoué quelques chose s'ils sont détenus, qui a fui et comment???

- le complot de déstabilisation : qui l'a organisé, avec quels moyens et comment cela s'est terminé si c'est terminé


Si on commence a donner des réponses convaincantes à ces questions, je penses que la population va se calmer, sinon la méfiance restera de mise. Ce qui a perdu Ben Ali c'est la politique du cynisme et du mensonge, si le gouvernement actuel veut retrouver la confiance, il faut tourner cette page là.
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeMer 11 Mai - 11:44

Démocratie naissante en Tunisie fait saliver les investisseurs Français
Citation :
La Tunisie nouvel eldorado des investisseurs français ? Oui, mais pas tout de suite. La promesse d’une démocratie stable renforce l’attractivité du pays, qui séduit grâce à sa compétitivité, une main d’œuvre très qualifiée, et sa proximité culturelle avec la France. Mais si la plupart des investisseurs comment à imaginer leur implantation, ils sont suspendus aux résultats des élections du 24 juillet prochain, qui désigneront une assemblée constituante.

« On va enfin pouvoir faire du business correctement ». Comme Eric Labonne, patron de L&L Consultants Associés, une entreprise d’assistance juridique, les investisseurs français voient la Tunisie post-révolution de jasmin d’un nouvel oeil. Depuis la chute du régime de Ben Ali, le 15 janvier dernier, et la constitution d’un gouvernement provisoire qui doit déboucher le 24 juillet sur l’élection d’une Assemblée constituante, la promesse d’une démocratie stable et de réformes économiques favorisant les investissements redonne confiance aux investisseurs français.

Thierry Miremont, directeur de Photowatt, une entreprise française spécialisée dans l’énergie solaire, est bien décidé à profiter du marché en plein boom des énergies renouvelables, un des domaines où la Tunisie fait figure de pays moteur en Afrique. « Le régime de Ben Ali, caractérisé par les passe-droits, l’opacité et la corruption, ne m’inspirait pas du tout confiance, alors que maintenant je veux m’y implanter le plus vite possible », sourit ce chef d’entreprise.

La France, premier investisseur mondial dans le secteur industriel


Avec 800 millions d’euros d’investissements en 2010 selon le ministère des Finances tunisien, la France est le premier investisseur dans le secteur industriel (sauf dans l’énergie) et occupe le troisième rang en valeur derrière les Emirats arabes unis et le Royaume-Uni. Réputée pour la qualité de ses ressources humaines, la Tunisie devrait continuer à attirer les entreprises en quête d’externalisation de leur main d’œuvre. « La proximité des tunisiens avec la culture française et la qualité du personnel sont d’énormes atouts pour nous. La possibilité d’une démocratie stable rend la Tunisie beaucoup plus attractive que d’autres pays comme le Maroc par exemple », explique Asma Aïdi, tunisienne et chef de projet chez Steria, une multinationale en conseil informatique et infogérance.

La perte de compétitivité liée aux augmentations de salaires (10%) depuis la révolution de jasmin ne rebute pas les entreprises déjà implantées dans le pays, comme Alstom. « La situation est un peu difficile mais Alstom est en Tunisie depuis longtemps et ne voit aucune raison de ne pas y être pour longtemps encore », affirme Paul Moneyron, premier vice-président d’Alstom Power Service. L’enjeu pour ces entreprises déjà implantées : récupérer les marchés publics à venir… Ou s’implanter sur les marchés qui vont s’ouvrir grâce à l’arrivée de la démocratie, comme la culture et l’édition. Sous Ben Ali, la censure empêchait la vente de livres jugés subversifs. « La révoltuion a créé un marché énorme à prendre sur les livres. Les livres auparavant interdits vont devenir attirants », se réjouit-on aux éditions Calmann-Levy. L’imparatif : s’installer vite pour éviter que le secteur ne soit « pris d’assaut » par d’autres entreprises.

« Un paradis économique en devenir »

Les investisseurs français sont donc dans une démarche de prise de contacts, d’évaluation des possibilités. Car si la Tunisie pourrait effectivement devenir l’eldorado des investisseurs, ceux-ci restent suspendus aux résultats des élections du 24 juillet. « Personne n’investira avant les élections car d’une part le gouvernement provisoire n’a pas les moyens de lancer de grands projets, et d’autre part le score des islamistes est source d’inquiétude », explique Vincent Morel, de la société de climatisation Airwell. Les investissement directs étrangers (IDE) dans les secteurs de l’industrie manufacturière et de l’énergie ont connu respectivement une baisse de 23% et de 30,8% sur un an au premier trimestre 2011, à cause de la révolution. Mais les investisseurs, qui préfèrent être prudents, sont optimistes. « Etant donné l’évolution de la situation, peu de monde pense que les situation sera problématique après les élections, poursuit Vincent Morel. Pour tout le monde, la Tunisie est un paradis économique en devenir ».

Source : La Tribune
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeVen 13 Mai - 9:20

Investissement Direct Etranger : Secteur des services : Une bonne progression
Citation :
Le secteur des services s’est classé à la tête des secteurs ayant enregistré une progression du volume des investissements directs étrangers (IDE), après la révolution du 14 janvier, pour évoluer de 42,8 MD, au cours du premier trimestre 2010, à 62,1 MD pendant le premier trimestre 2011, soit une croissance de 15%, a assuré M. Noureddine Zekri, directeur général de l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (FIPA).

Les extensions réalisées respectivement par les opérateurs en télécommunications, à savoir « Orange » et « Tunisiana » et les opérations d’extension de locaux ou de développement des activités engagées par trois centres d’appels ont, quant à elles, permis la création de 300 emplois, a-t-il encore précisé dans une déclaration à l’Agence TAP.

Le nombre d’entreprises à participation étrangère, totalement ou partiellement exportatrices, opérant dans le secteur des services, s’élevait en 2010, à 380 entreprises.

Elles offrent près de 27 mille emplois et sont actives dans les services informatiques (114), les télécommunications (7), les centres d’appel (37), les études et conseils (136), les autres services (66) et les technologies de l’environnement (20).

M. Zekri a fait remarquer que « ces entreprises, dont les exportations ont lieu via Internet, n’ont pas été touchées par la crise post-révolution, du fait qu’elles n’utilisent pas les ports et le reste de la chaîne logistique ».

Selon le directeur général de la FIPA, seuls les services à haute valeur ajoutée peuvent créer des emplois au profit des diplômés du supérieur et des ingénieurs, sachant que la croissance annuelle des emplois générés par les services est de l’ordre de 37%.

Afin de garantir la poursuite de la relance du secteur des services, notamment à haute valeur ajoutée, M. Zekri préconise de procéder à une réforme du secteur financier et de la législation régissant le commerce et les services, outre la réalisation d’une avancée réelle dans la libéralisation des services avec l’Europe.

Il a étayé ses propos en rappelant que le taux d’encadrement dans les services se situe entre 80% et 100% alors que dans le secteur de l’industrie, ce taux varie entre 10% et 15%.

Concernant les Megaprojets qui sont, eux aussi, pourvoyeurs d’emplois dans le domaine des services au profit des diplômés du supérieur, à l’instar de la cité sportive, de Sama Dubai et du port financier, ces grands projets, a-t-il indiqué, nécessitent la réalisation par l’Etat des infrastructures nécessaires à leur démarrage et ne peuvent donc générer des bénéfices qu’à long terme, a fait remarquer le responsable.

Les dossiers relatifs à ces mégaprojets sont donc actuellement examinés, au cas par cas, par une équipe de travail interdépartementale pilotée par le ministère de la planification et de la coopération internationale.
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeDim 15 Mai - 7:19

Invest in democracy : en soutien à la Tunisie
Citation :
Un manifeste a été lancé par un groupe d’économistes tunisiens, sous le slogan « Invest in democracy» pour soutenir la Tunisie, à la veille de sa participation au G8 (les 26 et 27 mai 2011, à Deauville-France)

Le «manifeste des 200» a été signé par des personnalités de plusieurs pays, dont des universitaires (Harvard, Sorbonne), des banquiers (Banque mondiale, First Gulf Bank, Abu Dhabi UAE) des économistes, des industriels, des hommes d’affaires, des responsables des médias, des dirigeants dans divers domaines (télécommunication, commerce, énergie, environnement), des hommes politiques… «Investir dans la démocratie», paraîtra cette semaine dans plusieurs médias internationaux, tels que le New York Times ou le Monde, sous forme d’encart publicitaire. La manifeste mentionne notamment, «Le peuple tunisien a su, de manière remarquable, exiger et obtenir la fin d’un régime autocratique….» «Les femmes et hommes politiques, économistes, industriels, banquiers… que nous sommes, sont certains que l’instauration d’institutions démocratiques sera le meilleur rempart contre les risques de moyen et long termes. C’est pourquoi nous sommes plus que jamais confiants dans les perspectives de développement de la Tunisie. Les opportunités d’investissement, les restructurations, le niveau de qualification de la main-d’oeuvre, la maîtrise des nouvelles technologies et la proximité géographique avec l’Eroupe, font ainsi de la Tunisie un partenaire économique qui partagera désormais, de plus, avec l’Europe, les mêmes valeurs démocratiques et de transparence.» «Invitée aujourd’hui au G8, la Tunisie sera, dans les années à venir, l’un des centres économiques les plus attractifs de la Méditerranée. C’est le meilleur moment pour s’y positionner et pour participer activement à la construction de ce futur», tel est le message lancé par les auteurs du manifeste.
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeDim 15 Mai - 9:22

25 entreprises italiennes à la prospection d’opportunités d’affaires en Tunisie
Citation :
En collaboration avec le Centre technique de l’emballage et du conditionnement (Packtec), la Chambre tuniso-italienne de commerce et d’industrie a organisé, jeudi 21 avril 2011 à Tunis une journée de partenariat entre les professionnels de l’emballage tunisiens et leurs homologues italiens.

Plusieurs éminentes personnalités ont assisté à cette rencontre d’affaires et de partenariat, notamment M. Pietro Benassi, ambassadeur d’Italie en Tunisie. Plus de 50 entreprises dont 25 italiennes ont également pris part à ce rendez-vous. Respect des contraintes techniques, environnementales, logistiques et réglementaires, veille technologique, réduction des coûts et des délais, sécurité alimentaire, emballage pharmaceutique, …, tels sont les principales thématiques qui ont été débattues durant ces rencontres. « Nous sommes ici en vue de bénéficier de l’atout de proximité avec nos voisins tunisiens et prospecter des opportunités d’affaires dans le domaine industriel » ; a indiqué l’un des participants.

Du coté tunisien, l’optimisme est de taille. Les industriels de Packaging tunisiens ont réussi étonné les industriels italiens par leurs créations, savoir-faire et innovation. « C’est notre opportunité pour montrer aux Italiens le degrés de développement de la Tunisie dans le domaine du Packaging. Je pense qu’ils sont vraiment intéressés», a indiqué l’un des exposants.
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeMar 17 Mai - 22:42

M. Laroussi Chebbi, nouveau DG de STEG Energies Renouvelables
2011-05-13

Le ministère de l'Industrie et de la technologie annonce, dans un communiqué rendu public, vendredi, la nomination de M. Laroussi Chebbi en tant que Directeur Général de STEG Energies Renouvelables (STEG ER).
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeMar 17 Mai - 22:48

Une révolution étonnamment prometteuse
Par Joseph E. Stiglitz, prix Nobel d’économie

Citation :
Le monde entier célèbre la révolution démocratique de la Tunisie qui a déclenché une cascade de soulèvements dans la région, notamment en Egypte, avec des conséquences inouïes. Le monde a maintenant les yeux fixés sur ce petit pays de 10 millions d’habitants pour tirer les leçons des événements récents, tout en se demandant quelle va être la suite: ce jeune peuple qui a renversé un autocrate corrompu parviendra-t-il à créer une démocratie stable et fonctionnelle? D’abord les leçons. En premier lieu il ne suffit pas que l’Etat assure la croissance économique. Le PIB de la Tunisie a augmenté en moyenne de 5% par an au cours des 20 dernières années, au point d’être souvent citée comme l’une des économies les plus performantes de la région.


Mélange explosif

De même il ne suffit pas de se conformer aux exigences des marchés financiers - cela permet sans doute d’avoir des obligations bien cotées et de répondre à l’attente des investisseurs étrangers, mais cela ne s’accompagne pas nécessairement de créations d’emplois et d’une augmentation du niveau de vie de la population. La crise de 2008 a mis en évidence la faillibilité du marché obligataire et celle des agences de notation. Elles ont baissé la note de la Tunisie au moment où elle tentait de passer d’un régime autoritaire à la démocratie, ce qui n’est pas à mettre à leur crédit. Cela doit rester dans les annales.
Même permettre à la population d’accéder à une éducation de qualité ne suffit peut-être pas. Un peu partout dans le monde, on s’efforce de créer des emplois pour les nouveaux entrants sur le marché du travail. Chômage élevé et corruption endémique constituent un mélange explosif. Des études économiques montrent que la réussite d’un pays dépend avant tout du sentiment de justice et d’équité. Lorsqu’il faut avoir des relations pour trouver du travail alors que les emplois sont rares et lorsque les dirigeants et les hauts fonctionnaires accumulent des fortunes alors que les ressources sont limitées, naît un sentiment d’injustice puis de révolte. L’indignation de l’opinion publique à l’encontre des banquiers en Occident est une version édulcorée de l’exigence de justice économique qui est apparue d’abord en Tunisie, et ensuite à travers la région. Souvent la démocratie s’accompagne de conflits, de factionalisme et de dysfonctionnements étatiques. De ce point de vue la révolution tunisienne débute sur une note positive: un sentiment de cohésion nationale généré par le renversement d’un dictateur haï par la grande majorité de la population. La Tunisie doit préserver ce sentiment, ce qui exige un effort de transparence, de tolérance et d’ouverture à l’égard de toutes les couches de la société - tant sur le plan politique qu’économique. Le sentiment d’équité exige un dialogue public. Car si tout le monde parle d’Etat de droit, on ne peut mettre de côté la nature même de ce droit. La loi peut servir à garantir l’égalité des chances et la tolérance ou bien à maintenir les inégalités et la mainmise des élites sur le pouvoir. La Tunisie ne parviendra peut-être pas à empêcher que les représentants d’intérêts particuliers fassent main basse sur l’Etat. Pour éviter cette situation il est indispensable de procéder au financement public des campagnes électorales, de limiter l’action des lobbies et d’interdire les passages trop faciles entre le secteur public et le secteur privé. Privatiser en toute transparence et procéder à de véritables appels d’offres pour les achats publics permettrait de freiner la recherche de rente de situation.
Il y a un équilibre délicat à trouver dans beaucoup de domaine: un Etat trop puissant risque de ne pas respecter les droits des citoyens, tandis qu’un Etat trop faible risque de ne pouvoir conduire l’action collective nécessaire pour parvenir à une société prospère et solidaire à l’égard des plus démunis - ou de ne pouvoir empêcher les puissants acteurs du secteur privé d’exploiter les individus les plus faibles et sans défense. L’Amérique latine montre qu’il y a des problèmes relatifs à la durée des mandats des hommes politiques, mais l’absence de limite est la pire solution. Les Constitutions doivent donc être flexibles. Inscrire comme loi d’airain le dernier principe économique à la mode, ainsi que l’a fait l’UE avec sa banque centrale qui se préoccupe exclusivement de la lutte contre l’inflation, est une erreur. Mais il est indispensable de garantir certains droits politiques (la liberté de religion, la liberté d’expression et la liberté de la presse) et économiques. Ainsi la Tunisie pourrait entamer son débat public par la question de savoir quels droits supplémentaires introduire dans sa nouvelle Constitution, en plus de ceux figurant dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Le début de la révolution tunisienne est étonnamment prometteur. Le peuple tunisien a fait preuve de maturité et de sagesse en établissant un gouvernement intérimaire, tandis que des Tunisiens qui ont réussi par leur talent ont accouru pour servir leur pays dans ce moment critique. C’est aux Tunisiens eux-mêmes de créer un nouveau système qui pourrait symboliser la démocratie du XXIe siècle. Quant à la communauté internationale, après avoir soutenu si souvent des régimes autoritaires au nom de la stabilité (ou du principe qui veut que «les ennemis de mes ennemis sont mes amis»), elle a de toute évidence la responsabilité de fournir à la Tunisie toute l’aide dont elle aura besoin dans les mois et les années qui viennent
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeLun 23 Mai - 11:08

Tunisie – Tourisme: Des pistes pour fidéliser la clientèle algérienne
Citation :
Les autorités touristiques tunisiennes ne jurent, ces jours-ci, que par les Algériens. Elles comptent beaucoup sur ce marché pour sauver, un tant soit peu, la haute saison touristique fortement compromise, cette année, par quatre facteurs concomitants: le climat d’insécurité généré par la révolution tunisienne, les restrictions de voyages imposées aux touristes traditionnels européens, les conséquences désastreuses de la guerre civile en Libye et l’avènement du mois de Ramadhan, et son corollaire, la tendance des familles musulmanes à le passer ensemble. Leur souhait est que nos voisins de l’ouest soient plus nombreux que les années précédentes. Mais suffit-il de le souhaiter? Zoom sur un marché.

En temps normal, ils sont environ un million d’Algériens à visiter chaque année la Tunisie. Ces touristes d’un genre particulier se déplacent le plus souvent en famille et par voie terrestre. Ils préfèrent les formules para-hôtelières et les locations résidentielles. Globalement, il s’agit d’un marché diffus et peu organisé. Wahid Ibrahim, ancien directeur général de l’Office du tourisme tunisien (ONTT), a réfléchi sur les moyens de fidéliser ce marché. Dans l’ensemble, il estime que tout intérêt pour ce marché ne doit pas relever d’un quelconque opportunisme de circonstance mais d’une stratégie cohérente devant toucher l’offre, la commercialisation et la communication. En ce qui concerne l’offre, il plaide pour un contrôle rigoureux de la qualité de l’offre para-hôtelière et extra-hôtelière et pour une amélioration des conditions d’accueil aux frontières. Il pense qu’«il n’existe aucune raison pour que le confort des postes frontaliers terrestres soit moindre que celui des postes aériens et maritimes». Au chapitre de la commercialisation, Wahid Ibrahim recommande aux agences de voyage et hôteliers tunisiens de créer des succursales dans les grandes villes algériennes. L’objectif étant de jouer la proximité et de mieux faire connaître leur offre.

Au rayon de la communication, l’auteur du livre «Le tourisme tunisien, jeux de mots jeu de maux» propose d’orienter les dépenses promotionnelles vers l’organisation de manifestations sportives (rencontre amicale de football entre les équipes nationales à Alger avec retransmission télévisée dans les deux pays), culturelles (grand festival de rap et de rai à retransmettre en duplex sur les chaînes de télévision des deux pays) et médiatiques (organisation de jeux télévisés grand public: remise de prix sous forme de séjours, concours de SMS, organisation de caravanes communes…). Selon M. Ibrahim, «tout cet investissement servira au moins à endiguer une éventuelle baisse et à préparer l’avenir».
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeLun 23 Mai - 11:47

La finance internationale fait pression pour une contre-révolution en Tunisie
Citation :
Le processus de réformes politiques en Tunisie écarte du pouvoir les figures trop liées, aux yeux des masses, au dictateur Ben Ali, tombé en janvier dernier. Cependant, il vise avant tout à justifier le maintien des conditions sociales contre lesquelles les Tunisiens se révoltent, dans l'intérêt des bourgeoisies nationale comme étrangères – et notamment française.

Ainsi, le gouvernement de transition tunisien a proposé d'interdire à ceux qui avaient détenu des postes à responsabilité au cours des dix dernières années dans le parti de l'ex-président Ben Ali, le Rassemblement démocratique constitutionnel (RDC) maintenant dissout, de participer aux prochaines élections prévues pour le 24 juillet. Il est également question d'exclure les membres du gouvernement précédent, ses conseillers et ses attachés. Ces propositions sont une réaction à la mobilisation continue de la classe ouvrière tunisienne, une tentative tardive et symbolique de se distancier du régime de Ben Ali. Chokri Belaid du Mouvement des patriotes démocrates (MPD) et Abdellatif el-Mekki, membre du Bureau exécutif du parti islamiste Ennahdha, ont tous deux refusé de s'associer à cette décision limitée, prévenant le gouvernement qu'elle était loin de suffire à contenter la population et qu'ils craignaient une « nouvelle vague de contestations ». Le Premier ministre d'intérim, Beji Caid Essebsi, a adopté une position distante vis-à-vis de la proposition, déclarant que les ex-membres du RDC « ne devraient pas être empêchés de se présenter à ces élections, s'ils ne sont pas condamnés par la justice. » Il a également insisté sur la nécessité de garantir un « climat social et économique adéquat » pour ces élections. Sa réaction est la conséquence d'une pression croissante de la finance internationale, pour que l'exploitation des travailleurs tunisiens reprenne de plus belle le plus tôt possible. Dans ce contexte, le pouvoir tunisien mène un chantage économique envers son propre peuple, et s'appuie sur le soutien de tous les partis ayant un tant soit peu d'écho dans les masses, qu'ils soient "de gauche" ou islamistes. Essebsi a ainsi exprimé son inquiétude envers les sit-in, manifestations et grèves qui se poursuivent dans le pays, disant clairement que cela allait diminuer les investissements. Il y aurait eu 110 faits de blocages d’autoroutes et lignes de chemins de fer par des manifestants ces derniers mois.

Les principaux motifs d'inquiétude cités par Essebsi sont le cas de British Gas, qui fournit près de la moitié de la consommation nationale en gaz, où les grèves se sont multipliées parallèlement à un blocage de l'usine par des habitants proches exigeant des emplois ; le blocage du port de Sfax par des marins ; et des émeutes dans la région de Zarzis après l’arrestation des organisateurs d’un réseau d’immigration clandestine. Les institutions internationales commencent à faire sentir leur impatience. La Tunisie a été invitée à participer à la prochaine réunion du G8 qui se tiendra en France (l'ancienne puissance coloniale de la Tunisie et qui est actuellement à l'initiative d'une intervention impérialiste en Libye voisine). Pour Essebsi, c'est « un motif de fierté pour tous les Tunisiens ». Le message qui y sera délivré au gouvernement tunisien sera dans la lignée de celui donné lors des assemblées de printemps de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI). Ceux-ci, qui qualifiaient la Tunisie de « bon élève » sous Ben Ali, ont annoncé une aide budgétaire de 500 millions de dollars accordée au pays, qui devrait « générer 700 millions de dollars supplémentaires dans le cadre d’une nouvelle approche proactive. » Le contenu de cette "approche proactive" sera de « supprimer toutes formalités inutiles pour la création d’activités, » c'est-à-dire essentiellement de poursuivre les réformes économiques libérales.

La Tunisie n'aura qu'une croissance de 1,3 pour cent cette année d'après le rapport sur les perspectives économiques globales du FMI et de la BM, contre 5 pour cent de moyenne sur les dix dernières années. La baisse des exportations vers l'Europe après la crise économique avait déjà fait chuter cette croissance à 4,6 pour cent en 2008 et "entre 3 et 4 pour cent" en 2009-10 (source CIA World Factbook). Le FMI anticipe une reprise à 5,6 pour cent l'année prochaine, mais cela ne lui suffit pas : « Le rééquilibrage n’est pas en train de se faire aussi rapidement que nous le souhaitons. Et il faut encore plus d’efforts pour soutenir l’exportation, la consommation et l’investissement, » a déclaré Olivier Blanchard, économiste en chef au FMI. La hausse des salaires est une option exclue d'emblée par le FMI : Ahmed Masood, directeur du département MENA au FMI a déclaré que la hausse des salaires ne pourrait pas constituer une solution, en l’absence d’une augmentation encore plus importante de la productivité. Le ministre des Affaires étrangères français, Alain Juppé, a organisé à l'Institut du monde arabe à Paris un colloque le 16 avril sur le thème du « printemps arabe, » réunissant les ambassadeurs de France, des chercheurs et des "acteurs" de ces révolutions, dont des représentants de partis islamistes arabes. Ces partis n'ont joué pratiquement aucun rôle dans les mouvements initiaux, mais les puissances impérialistes les considèrent maintenant comme un moyen acceptable de canaliser le mécontentement populaire—à condition de donner quelques gages de bonne conduite aux impérialistes. Ainsi, lors de ce colloque, Mohamed Ben Salem, représentant du parti Ennahdha, a déclaré qu'il « ne vise pas l'hégémonie » et s'est prononcé pour la parité hommes-femmes lors des élections, rejoignant le souhait du gouvernement et des groupes de défense des droits de l'Homme.

Pour autant, la politique qui sera ainsi appliquée avec la participation des islamistes et des féministes sera fondamentalement anti-ouvrière. Toujours dans ce colloque, deux militantes tunisiennes des droits de l'homme, Souhayr Belhassen et Radhia Nasraoui, se sont publiquement inquiétées des risques de « contre-révolution » dans leur pays. En fait, elles adhérent complètement au chantage économique du gouvernement. Leur inquiétude tient à « l'incohérence et l'instabilité du processus démocratique qui tend à la disparition de l'État ; l'appauvrissement économique alors que l'activité industrielle et touristique tarde à reprendre ; le désenchantement. En outre, certaines structures et pratiques de l'ancienne police politique semblent se remettre en place. » C'est-à-dire que pour éviter la répression contre-révolutionnaire, elles militent pour l'acceptation par la population d'une politique économique brutale.

Quelques mois à peine après la révolution qui a chassé Ben Ali, l'intégration de la nouvelle couche de jeunes petits-bourgeois "révolutionnaires" tunisiens dans le système impérialiste français est déjà bien en marche. Ce lien transparaît clairement dans une visite « express » de Juppé en Tunisie le 20 avril, pour accorder un prêt de 350 millions d'euros. Juppé y a trouvé le temps pour un dîner « avec quelques bloggeurs chevilles ouvrières de la révolution, », selon l’AFP, puis de partager son petit-déjeuner le lendemain matin avec des hauts responsables du nouveau régime, dont Yadh Ben Achour, président de la Haute commission de réformes politiques, et connu comme expert en droit public et en théorie politique islamique. Les ministres tunisiens des Finances, du Commerce et du Tourisme, du Transport et de l'Équipement et de la Formation professionnelle et l'Emploi se sont ensuite rendus à Paris le 26 avril, pour garantir la pérennité de leurs investissements à 300 chefs d'entreprises françaises réunis au siège du MEDEF. « Nous sommes venus dire que la Tunisie est en train de changer en mieux et que les opportunités futures seront encore plus rentables et plus intéressantes, » leur a déclaré Jalloul Ayed, ministre tunisien des Finances. Essebsi a résumé son chantage en déclarant que, « La révolution tunisienne peut mener à la guerre civile comme elle peut mener à la Démocratie, » en clair : si la classe ouvrière ne se contente pas de ces changements cosmétiques, et ne reprend pas le travail dans des conditions largement similaires à celles qui régnaient sous Ben Ali, l'usage de la force sera envisageable pour ce gouvernement capitaliste.
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MessageSujet: Re: TUNISIE   TUNISIE I_icon_minitimeJeu 9 Juin - 5:41

Grace à sa révolution, la Tunisie deviendra le Paradis de l’offshore francophone
La révolution tunisienne, permettra très rapidement, à la Tunisie de jouir d’un excellent climat des affaires, et de proposer une solution best-cost face aux besoins croissants d’externalisation des services informatiques de l’Europe.
(20/01/2011)

Citation :
Je souhaite tout d'abord féliciter le Valeureux Peuple Tunisien, mon peuple, qui a écrit de son sang et de sa détermination une page importante de son Histoire : une révolution express, où un peuple féru des TIC, a réussi une nouvelle forme d'usage du numérique (de Twitter, à Facebook, des blogs aux vidéos sur YouTube repris intégralement par Al-Jazeera) pour échapper à la chape de plomb sécuritaire d'une autocratie sanguinaire et rédiger à la volée un best seller planétaire : "Comment renverser une dictature en 21 jours".

La révolution tunisienne n'est ni numérique, ni de jasmin, elle est réelle, enfantée dans la douleur et par le sang des martyrs. Certes, les NTIC ont joué un rôle important, mais au-delà du virtuel, je déplore les pertes humaines, et présente mes sincères condoléances aux familles des victimes.

A ce stade des événements, je pense que le pire est derrière nous. En Tunisie, il n'y a ni chiites, ni chrétiens, ni kurdes, le risque d'une guerre civile est nul. Les Tunisiens possèdent un sens aigu des responsabilités, et ont appris à transformer une crise en opportunité, qui serait, cette fois ci, intimement liée au développement de l'IT, des services informatiques et du nearshore afin de générer un nombre conséquent d'emploi pour les diplômés.

Pour mieux appréhender le contexte tunisien, je souhaite reprendre le fil de l'histoire moderne prestigieuse de la Tunisie qui a été le premier pays arabe à abolir l'esclavage et la polygamie, à se doter d'une constitution, à donner le droit de vote aux femmes, et maintenant, le premier dont le peuple a courageusement pris son destin en main pour créer les conditions de construire la première véritable démocratie du monde arabe [source Manifeste pour un nouveau départ en Tunisie].

Ainsi, l'économie tunisienne se présente avec des indicateurs au vert, qui seront renforcés par ces trois changements majeurs dans l'espace public :

1 - La liberté retrouvée et la transparence ancrée, permettront, rapidement, à la Tunisie de jouir d'un excellent climat des affaires afin de drainer les idées et de faciliter l'installation des multinationales qui avaient fuit le racket organisé par l'ancien régime.

2 - La libération de l'administration des verrous du parti unique (et sa transformation en Administration Orienté Service) permettra d'améliorer la qualité des prestations aux citoyens et aux agents économiques, et maintiendra des coûts parmi les plus compétitifs de la région Euro-méditerranéen. Plusieurs grands chantiers bloqués par les vautours du clan Benali seront relancés (Carte CNAM, Carte Nationale biométrique, SIHR nationale, refonte du SI de la CNSS, Registre de commerce ...), et permettront de dynamiser le marché interne des services informatiques.

3 - La prise en main par le peuple de ses affaires, par la mise en place d'un Gouvernement Orienté Citoyen, permettra de relire et comprendre les études qui concordent sur le fait que les services informatiques et le nearshore sont un axe stratégique de développement de l'économie tunisienne et offrent un fort potentiel de création d'emplois pour les diplômés.

La Tunisie n'a pas de pétrole, mais une jeunesse éduquée et majoritairement diplômée avec un niveau de qualité comparable à celui de l'Europe occidentale grâce à 60 000 nouveaux diplômés multilingues par an (61% de femmes), dont plus de 20 000 ingénieurs et scientifiques (dont plus de 9500 diplômés en IT) pour une population de 10 millions d’habitants.

La nouvelle Tunisie profitera d'une industrie Offshoring déjà florissante avec ses 25 000 postes. Parmi les entreprises déjà installées en Tunisie: ADP, Sagem, STMicroelectronics, Altcatel, LG, Téléperformance, Fidelity/HRAccess, Sungard/GlTrade, HP, Stream, Altran, LineData, Cassiopae, Aedian, etc. L'offshoring tunisien présente un excellent palmarès et s'inscrit dans le registre du best cost .
Rappelons, que l'Europe qui sort à peine de sa crise, offre un potentiel considérable pour l'offshore : il ne représente que 4,8% du marché des logiciels et services en France (dont 10 à 15% se porte vers le Maghreb, selon le cabinet PAC), contre 20% en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.

Avec 26% de la population maîtrisant le français, selon l'organisation internationale de la francophonie (comparé aux 13% du Maroc, 8% de la Roumanie et 1% de l'Egypte), la Tunisie est en phase de devenir le nouveau Paradis de l'offshore francophone (des centres de services de développement, de TMA, d'infogérance et du BPO - ou Business Process Outsourcing)

La révolution tunisienne offre à l'Europe longtemps pro-Ben Ali et qui a confondu diplomatie et complicité, l'occasion de se racheter en soutenant la liberté du peuple tunisien, et d'investir massivement dans un "neashore utile", au-delà des simples centres d'appels à très faible valeur ajoutée.

Ainsi, au-delà des retombées négatives, de la crise, sur quelques centres d’appels (dont les conséquences sont moins grave que celles qu’une crue de la Seine aurait engendrées sur l’économie parisienne), l’industrie nearshore déjà florissante en Tunisie, se renforcera dans le registre de la valeur ajouté afin de proposer plus d’emplois aux diplômés tunisiens. Avec une population majoritairement éduquée et en vue des perspectives d’instauration d’un Gouvernement Orienté Citoyen, la Tunisie est certainement le nouveau Paradis de l’offshore francophone.
Khaled Ben Driss
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